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Le divorce étant une dissolution légale du mariage civil prononcée par un tribunal du vivant des époux, à la demande d’un ou des deux conjoints selon des formes déterminées par la loi est aujourd’hui fréquent dans nos différentes sociétés. Les mariages sont célébrés tous les jours, seulement ce sont des relations qui ne font pas long feu. Sitôt marié, sitôt divorcé. Quelles seraient les causes de la récurrence des cas de divorce dans nos sociétés ? Que faire pour avoir un mariage pérenne ? Ce sont des questions que notre correspondant régional basé à Kindia a posées au substitut du procureur près le tribunal de première instance de Kindia. Monsieur Jean Pierre Tolno, donne des conseils essentiels aux jeunes qui veulent s’unir pour la vie.
Le divorce entre les couples prend de l’ampleur dans nos différentes sociétés et c’est le cas par exemple dans la cité des agrumes (Kindia). Une situation qui s’expliquerait par plusieurs facteurs. Selon le substitut du procureur près le tribunal de première instance de Kindia, on ne peut pas divorcer pour n’importe quelle raison. Et le législateur guinéen prévoit des raisons ou des causes pour une dissolution légale du mariage. « Effectivement, le législateur a bien voulu que le mariage soit pour la vie. C’est pourquoi il a de façon restreinte prévu les différentes causes du divorce et principalement nous n’avons que trois: le divorce pour rupture de la vie commune, lorsque des époux vivent séparés pendant plus de 6 ans et l’un des conjoints demande le divorce. Il y a aussi le divorce par consentement mutuel. Ici les deux époux peuvent se lever demander le divorce de façon conjointe, ça se passe en deux manières. La demande est conjointe ou la demande de divorce est faite par l’un et accepté par l’autre. Dans les deux cas, on parle de consentement mutuel parce que les deux ont accepté. La dernière raison ou cause, c’est le divorce pour faute, on peut demander le divorce pour injure grave, un homme ou une femme qui se lève et profère des injures à l’égard de l’homme, de sa mère, son père ou toute sa famille, on parle d’injures graves. L’homme ou la femme est en droit de demander le divorce. On peut demander le divorce toujours pour faute, lorsque l’homme ou la femme refuse d’accomplir ses devoirs conjugaux. Autre raison de divorcer pour faute, ce sont les sévices répétés, les hommes ou les femmes qui battent leur conjoint de façon souvent sauvage, barbare sans amour, sans retenue et souvent pour des raisons futiles, l’homme ou la femme, dit la loi, est en droit de demander le divorce. Toujours le divorce pour faute à part ces comportements indélicats de l’homme ou la femme, c’est lorsque cet homme voit son amour s’amenuiser chez la femme, l’abandonne et ses enfants pour enfin lutter contre les aléas de la nature, la loi a parlé d’abandon de famille, c’est sur le terrain pénal mais au-delà de cet abandon, cette épouse est en droit de divorcer », a d’abord expliqué le substitut du procureur Monsieur Jean Pierre Tolno.
Poursuivant, cet homme de droit donne quelques conseils aux jeunes célibataires qui veulent se marier les prochains jours ou mois. « Il faut demander aux jeunes que la jeunesse est une étape vitale de la vie. Il est important que chaque jeune apprenne à croquer la vie en pleines dents. Il ne faut pas se marier parce que, nos frères et sœurs se sont mariés, il ne faut pas se marier parce qu’on sent le temps passer, il faut être objectif avec soi et dans son choix. Apprendre à choisir son partenaire ou sa partenaire, marie-toi à ta porte et à ta sorte, apprendre à choisir son conjoint ou sa conjointe, c’est de s’offrir une chance de mieux mener sa vie parce que de façon religieuse, on dit souvent que celui qui trouve une bonne femme à trouver sa vie . Et donc, nous demandons aux jeunes d’être objectifs dans leur choix. Il ne faut pas épouser une femme parce qu’elle est belle, parce qu’elle a de l’argent ou parce qu’elle est issue d’une famille modeste. Il y a des critères de choix et chacun à son langage d’amour, il faut le rechercher en sa partenaire ou en son partenaire », ajoute-t-il.
Aboubacar Dramé, correspondant regional à Kindia
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