Mamadi Soumaoro, féticheur, c'est ce témoin qui a comparu à la barre ce mardi 16 janvier 2024 au tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la cour d’appel de Conakry. Ce, dans l’affaire des événements du 28 septembre 2009. Dans sa narration, il dit être un des recrus de Kaleya en 2009.
Selon Mamadi Soumaoro, à l’approche des massacres du 28 septembre 2009, deux groupes des recrus ont quitté le Camp Kaleya pour une destination qu’il ignore. Le premier groupe, dit-il, a bougé un matin étant armé et le deuxième groupe la nuit.
« C’est le premier groupe qui a bougé devant moi. C’était un matin. Ils étaient armés et étaient avec Jacques Mohomy pour une destination inconnue. Et, ce jour qu’ils ont bougé, on les a armés de fusils AK 47. Le deuxième groupe n’a pas bougé devant moi. Donc, je ne sais pas s’ils étaient armés. Ce groupe-là a bougé la nuit. C’était le 24 septembre 2009 », a expliqué Mamadi Soumaoro.
D’ailleurs, ajoute-t-il, le lendemain matin, Bienvenue Lamah est revenu à Kaleya et à fait un rassemblement.
« Lors de ce rassemblement il a dit : ‘’ vos amis sont partis en mission et vous aussi si vous vous comportez en bon guinéen on va vous envoyer mission.’’
On se posait la question entre nous en nous demandant d’où sont partis ces gens-là », a ajouté Mamadi Soumaoro.
Parlant des maillots Chelsea qui avaient été aperçus au stade le jour des massacres, le témoin précise : « Ils ont parlé de maillots Chelsea ici, c’était notre maillots ça au camp. Mais, les maillots que le groupe était parti avec à Conakry, il n’y avait pas d’écriture.
Et, nous qui n’étions pas partis nous sommes restés dans ça jusqu’après les événements du 28 septembre, Bienvenue Lamah est revenu au camp avec un groupe. Il y avait l’un d’entre eux qui s’appelait Moriba Haba on était tout temps ensemble au Camp. Quand il est rentré de Conakry, il a été blessé. Il m’a dit mon ami, ce que j’ai vu à Conakry, je n’avais jamais vu ça depuis ma naissance. Il m’a dit qu’il ne peut plus rester là-bas à Kaleya. Il avait beaucoup d’argent, il a pris sa moto de marque Safari, il est parti à N'zérékoré. Il n’avait même pas passé la nuit là-bas ce jour. Je ne l' ai jamais revue », a-t-il narrer.
Mamadou Djiwo Bah pour guineeTimes.com