La FIFA a informé la fédération brésilienne de football, par le biais d'une correspondance, que des mesures pourraient être prises, y compris une suspension, si des élections n'étaient pas rapidement organisées pour remplacer Ednaldo Rodrigues à la présidence de l'instance. Rodrigues et ses collègues au sein de la CBF ont été révoqués par un tribunal de Rio de Janeiro le 7 décembre en raison d'irrégularités constatées lors de son élection l'année précédente. Cette décision a été confirmée par les plus hautes juridictions du Brésil la semaine dernière. Le tribunal de Rio a également désigné José Perdiz, président du plus haut tribunal sportif du Brésil, pour superviser de nouvelles élections présidentielles dans un délai de 30 jours ouvrables.
Malgré des lettres antérieures exprimant son désaccord, la FIFA a maintenu sa position selon laquelle cette intervention était injustifiée. Kenny Jean-Marie de la FIFA, responsable de l'association des membres de la FIFA, et Monserrat Jiménez Garcia, secrétaire général adjoint de la CONMEBOL, ont signé la lettre. La FIFA et la CONMEBOL ont également annoncé qu'elles formeraient une commission pour discuter de cette question au Brésil le 8 janvier.
La FIFA, en tant qu'organe directeur du football, persiste dans son rejet de toute ingérence gouvernementale ou de tiers dans les affaires de ses associations membres. Cette position pourrait éventuellement conduire à l'exclusion du Brésil, quintuple vainqueur de la Coupe du monde, des compétitions majeures jusqu'à résolution de la crise.
« La FIFA et la CONMEBOL tiennent à souligner fortement que, jusqu’à ce qu’une telle mission ait lieu, aucune décision affectant la CBF, y compris des élections ou un appel à des élections, ne sera prise. Si cela n’est pas respecté, la FIFA n’aura d’autre choix que de soumettre l’affaire à son organe décisionnel compétent pour examen et décision, qui pourrait également inclure une suspension », indique la lettre. « Dans un souci de bon ordre, nous tenons également à souligner que si la CBF était finalement suspendue par l’organe compétent de la FIFA, elle perdrait tous ses droits de membre avec effet immédiat et jusqu’à ce que la suspension soit levée par la FIFA. Cela signifierait également que les équipes représentatives et les clubs de la CBF ne seraient plus autorisés à participer à une compétition internationale tant que celle-ci est suspendue », ajoute le texte.Le document précise également que toute ingérence irrégulière dans ses associations membres
« peut entraîner des sanctions telles que prévues par les Statuts de la FIFA, y compris une suspension, et ce même si l’influence de tiers n’était/n’est pas la faute de l’association membre concernée. » Perdiz a déclaré dans un communiqué qu’il considérait la lettre de la FIFA « comme un signe positif ». Il a également ajouté qu’il « convoquerait des élections dans les délais fixés, avec la transparence et l’intégrité exigées ».Rodrigues
avait initialement assumé le rôle de président par intérim en 2021, prenant la
relève après la suspension de son prédécesseur, Rogério Caboclo. Des sources
médiatiques locales indiquent qu'il est actuellement engagé dans des
pourparlers avec d'autres responsables du football brésilien. Ces discussions
portent sur la possibilité de sa propre candidature à la présidence lors des
prochaines élections ou sur son soutien à un autre candidat potentiel.
Abdourahmane Falloulaye DIALLO