Black Tea d’Abderrahmane Sissako en Compétition à la Berlinale 2024 : Une Ode à l'Immigration et à la Diversité

3 months ago
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Le prestigieux festival du film de Berlin, la Berlinale 2024, accueille cette année Black Tea d’Abderrahmane Sissako parmi ses compétiteurs. Cette œuvre cinématographique, coproduite entre la France, le Luxembourg et la Mauritanie, est le dernier projet du grand réalisateur mauritanien, connu pour ses œuvres marquantes telles que Timbuktu (2014), lauréat de sept trophées au César 2015, et Bamako (2006).

 

Black Tea nous plonge dans l'histoire captivante d’Aya, une jeune femme ivoirienne d’une trentaine d’années, qui prend la décision courageuse de dire non le jour de son mariage. Son périple la mène jusqu'en Chine, où elle trouve emploi à Chocolate City, travaillant dans une boutique d’exportation de thé. C'est là qu'elle croise le chemin de Cai, un Chinois de 45 ans également employé dans la boutique. Le film explore les thèmes complexes de l'immigration, de l'amour et de la perte, tout en plongeant profondément dans les questions cruciales de l'identité, de la culture et de la différence.

 

Abderrahmane Sissako, en tant que réalisateur visionnaire, offre une perspective unique sur ces sujets sensibles, construisant un récit puissant et poétique qui transcende les frontières géographiques et culturelles. Son engagement à raconter les histoires de l'Afrique est une constante dans sa carrière, comme en témoignent ses œuvres précédentes.

 

L'actrice kényane Lupita Nyong’o, une icône de la scène cinématographique mondiale, présidera le jury de la Berlinale 2024, soulignant ainsi la diversité et l'influence africaines dans le monde du cinéma. D’autres talents africains seront également à l'honneur, avec des films tels que Dahomey de Mati Diop (France, Sénégal) et Who Do I Belong To de la Tunisienne Meryam Joobeur, primée en 2019 au Festival de Tanger, participant à la compétition.

 

Dans une interview accordée à Afrik en 2006, Abderrahmane Sissako soulignait que « un continent qui souffre mérite d’être raconté », une conviction clairement exprimée à travers son œuvre cinématographique, notamment dans Bamako, qui tenait un procès imaginaire accusant les responsables des drames de l'Afrique. Avec Black Tea, Sissako continue d'inscrire son nom parmi les voix essentielles du cinéma africain contemporain.

 

Abdourahmane Falloulaye DIALLO pour GuineeTimes.com

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