L’ONG Magoe éducation attire l’attention de l’opinion publique sur la qualité du système éducatif guinéen. Pour elle, les maux qui assaillent cette éducation tirent ses origines dans les écoles. Pour la sortie de cette crise, son responsable invite mes enseignants à prendre conscience de leur responsabilité pour une éducation convenable en Guinée.
A quelques jours de l’ouverture des classes en république de Guinée, nombreux sont les acteurs éducatifs qui s’expriment sur les difficultés liées au système éducatif, sans proposer la solution. Pour sa part, l’ONG Magoe éducation, affirme que l’école est à la fois cause et remède de tous les maux dont souffre la société guinéenne. Mazoughou Goépogui est enseignant chercheur.
Le problème de la Guinée n’est pas lié à ses dirigeants mais à son école. Car, les dirigeants dirigent en fonction de l’éducation qu’ils ont reçue à l’école.
L’école est l’atelier où on moule les citoyens et les dirigeants de demain. Et l’acteur principal de cet atelier, c’est l’enseignant. Alors si nous estimons que depuis l’indépendance jusqu’à nos jours, nous n’avons pas eu de bons dirigeants, c’est la preuve que les enseignants n’ont pas encore assuré pleinement leurs responsabilités » a expliqué cet enseignant.
De nos jours en Guinée, le constat dans les écoles révèle que les enseignants n’œuvrent que pour doter des apprenants les diplômes, tout en oubliant la conséquence néfaste cachée derrière cette réalité. Poursuit notre interlocuteur. « Aujourd’hui, on a l’impression qu’en Guinée, l’école a pour mission principale de donner les diplômes aux apprenants afin de leur permettre d’occuper des postes de responsabilité et cette triste réalité est à la base non seulement des querelles intestines au sein de l’administration Guinéenne mais aussi à la base du désordre politique que nous vivons actuellement » mentionne-t-il.
Pour remédier à cette situation, Mazoughou Goépogui invite les enseignants à transmettre le savoir, transmettre le savoir faire et inculquer les valeurs cardinales de la société.
Hafsatou Leno, guineetimes.com