LABE- Aïssatou Sow est cette dame mariée et mère de 3 enfants qui a trouvé la mort après une opération dans une clinique à Labé. La famille de la victime avait décidé de laisser à Dieu sans porter plainte contre le médecin Ibrahima Bah jusqu’à ce qu’ils entendent le directeur préfectoral de la santé rapporté la version du médecin incriminé sur les antennes des radios locales. Le jeune frère d’Aissatou Sow, Mamadou Bobo Sow indique que le médecin a »menti » sur toute la ligne et décide d’engager une procédure judiciaire contre le médecin incriminé.
Après ces différentes sorties médiatiques, les autorités sanitaires ont décidé de fermer la clinique jusqu’à la fin des enquêtes a constaté africaguinee.com à travers son correspondant régional.
« En tant que directeur préfectoral de la santé (DPS) moi je n’ai pas été informé de ce décès. J’ai appelé le propriétaire de la clinique, c’est la clinique « Diogoma » dirigée par docteur Bah, j’ai pris la décision de fermer la clinique pour voir ce qui s’est passé. Quand j’étais prêt pour aller là-bas j’ai appelé docteur Bah qui est dans la clinique en question, il m’a dit qu’il est en déplacement pour Boké, il a deux décès, a son retour nous allons nous voir. Je lui ai posé quand-même des questions par rapport à la survenue de ce décès, il m’a dit que c’est une femme qui a été référée à partir de Dinguiraye. Un médecin avait vu la femme il a dit que c’est un kyste, mais quand lui il a repris l’examen, il a trouvé que ce n’était plus un kyste mais un fibrome donc il a programmé la femme et il l’a opérée. La suite opératoire a été favorable d’après lui parce que la femme est sortie indemne et puis elle s’est retournée encore à Dinguiraye. Mais à Dinguiraye, la femme a développé encore un syndrome abdominale, c’est ainsi qu’elle a été envoyée à Kamsar, ils l’ont examinée et ont voulu faire une autre opération sans préparation mais en commun accord avec Docteur Bah qui a été le premier médecin à opérer la dame, ensemble ils se sont entendu que la femme pouvait faire l’abdomen sans préparation. Après avoir fait l’abdomen sans préparation, elle était un peu fatiguée, elle dit qu’elle va se reposer, c’est là-bas où elle a trouvé la mort. Ce que le médecin m’a expliqué et je ne savais pas qu’il y avait une salle d’opération, c’est maintenant là que j’ai su qu’ils ont une salle d’opération mais pour le moment je n’ai pas rencontré la famille de la victime » a déclaré docteur Sékou Sylla directeur préfectoral de la santé de Labé.
Ces propos rapportés par le DPS attribués au médecin traitant d’Aissatou Sow a irrité la colère de la famille alors qu’elle avait décidé de tourner la page et s’en remettre à la volonté de Dieu. Désormais les proches de la victime décident d’agir. Bobo Sow jeune-frère de la victime se dit surpris de la réaction du médecin.
«D’abord, nous avons compris que le médecin nommé Ibrahima est incompétent à coté, c’est un menteur, c’est pourquoi nous allons porter plainte contre lui. Ma sœur Aissatou Sow est mariée depuis longtemps, elle a fait 3 (trois) enfants et résidait à Dinguiraye. Depuis un moment il est en difficulté de reproduction 5 ans au moins. A Dinguiraye elle me dit qu’elle a été diagnostiqué de Kystes, on s’est entendu avec son mari qu’elle viendra à Labé suivre un traitement parce que c’est mieux à Labé. Arrivée à Labé, nous avons tourné pour finir à la clinique Diogoma, là on me dit que c’est plutôt de fibrome. Le médecin nous rassure qu’il peut l’opérer sans problème. Il nous donne rendez-vous le lundi 28 Aout 2023. Elle fut opérée vers 15 heures, mais elle s’est réveillée avec des douleurs énormes vers 18 heures. Elle se tordait vraiment de douleur, j’ai attiré l’attention du médecin, il me dit que ça fera mal parce que des choses indésirables ont été sorties de son ventre. Qu’ils lui donneront des produits pour calmer. Elle est restée dans cet état jusqu’au 4 septembre, nous sommes rentrés à la maison. Le jeudi qui a suivi le 7 exactement elle s’est retournée pour le premier pansement. Elle fait et revient à la maison. Mais la douleur n’a pas cessé. En plus son ventre ne faisait que gonfler. J’ai informé le médecin que ça ne va pas pour la sœur, elle souffre, il me répond que c’est le travail est bien fait juste, elle n’a pas respecté les consignes notamment sur l’alimentation. Nous avons dit qu’elle ne mange presque pas donc ce n’est pas vrai. Après des discussions, nous avons expliqué à un médecin installé à Kamsar, il a échangé avec docteur Bah, ils arrivent à la conclusion que l’opération est mal faite. Docteur confirme. Il me dit que c’est possible de reprendre et de réussir. Mon père dit que c’est impossible, mais nous tombons d’accord. Docteur nous dit qu’il faut aller passer la radio ailleurs pour savoir par quel moyen il faut opérer encore. Nous envoyons ma sœur chez Docteur Diarra une autre clinique pour la radio. On s’est donné rendez-vous avec docteur Bah à 7 heures, mon père est allée à 4 heures du matin tellement qu’il était inquiet de la situation de ma sœur. Le matin je suis là aussi, nous attendons docteur Bah jusqu’à 9 heures il ne vient pas avec tous les appels téléphoniques. C’est à 9 heures passées qu’il arrive au service de la radiologie, ma sœur était si fatiguée elle était posée sur un fauteuil roulant. Après la radio, elle dit : je ne respire plus, je ne respire plus’’, les minutes qui ont suivi elle tombe et rend l’âme le 9 septembre. Docteur se cache de nous depuis. Nous avons accepté le décès comme une volonté de Dieu, mais comme il raconte du n’importe quoi nous ne pouvons plus pardonner. Comment il peut se permettre de dire que l’opération de ma sœur a réussi avec lui, qu’elle était même rentrée à Dinguiraye, c’est après qu’elle a eu d’autres problèmes pour partir à Kamsar, c’est de ça elle est décédée. C’est faux ma sœur n’a pas quitté Labé. Imaginez vous-même elle est opérée le 28 Aout, le premier pansement le 4 septembre, elle retourne à la clinique Diogoma le 7 parce que ça ne va pas, on décide de reprendre l’opération le 9, elle décède ce jour programmé pour reprendre l’intervention. Comment dans ces jours elle peut faire le tour de la Guinée, Dinguiraye et Kamsar. C’est faux », a témoigné le frère de la victime.
Docteur Bah Ibrahima indexé dans cette affaire en déplacement a refusé de répondre à nos sollicitions pour donner sa part de vérité et aucun autre membre de sa clinique n’a voulu répondre. Pour le moment la clinique Diogoma est fermé jusqu’à nouvel ordre
Thierno Oumar Tounkara
Pour Africaguinee.com
Créé le dimanche 17 septembre 2023 12:59