Le 17 septembre, le tribunal correctionnel de Dixinn a condamné Simon Pierre Camara, Pépé Francis Haba et Cie à des peines allant de six à un an de prison, assortis de sursis et à des amendes entre 10 à 20 millions de francs guinéens.
Le procès pour « atteinte et menace à la sécurité publique » opposant le parquet du tribunal de première instance de Dixinn à Simon Pierre Camara, Pierre Kolomou, Ange Kolomou, Joseph Maomou, Bienvenu Théa et Pépé Francis Haba, vient de connaître son épilogue. Le juge en charge du dossier, Lansana Kéita, a reconnu Simon Pierre Camara, Pépé Francis Haba et Bienvenu Théa coupables des faits susmentionnés.
Simon Pierre Camara, le premier responsable de l’ONG Messagers du peuple pour la paix et le développement (MPPD), est condamné à un an de prison dont onze mois de sursis et dix millions de francs guinéens d’amende. Son bras droit, Bienvenu Théa, s’en sort avec un an de prison dont six mois assortis de sursis et dix millions d’amende.
Pépé Francis Haba, le président de l’UGDD, écope de six mois de prison avec sursis et 20 millions d’amende.
Le tribunal ordonne aussi la confiscation des téléphones de Simon Pierre Camara et Bienvenu Théa, placés sous scellé, ayant servi à la commission des infractions. Les plateformes du MPPD sont désormais interdites à Simon Pierre Camara, Bienvenu Théa et Pépé Francis Haba six mois durant.
Angle Kolomou, Pierre Kolomou, Joseph Maomou ont été déclarés non coupables des charges portés contre eux.
Le 22 août dernier, le pro-crieur, Lamine Touré, avait requis, entre un an et demi et trois ans contre Simon Pierre Camara, Pierre Kolomou, Ange Kolomou, Joseph Maomou, Bienvenu Théa et Pépé Francis Haba.
Membres, pour la plupart, du MPPD, ces prévenus sont accusés d’avoir voulu empêcher la condamnation des accusés dans le procès du 28 septembre au tribunal criminel de Dixinn délocalisé à Kaloum.
Dans un dossier similaire, Tamba David Tonguino, poursuivi pour « production, diffusion et mise à disposition des données par biais de système d’informatique » en est reconnu coupable. Le juge Lansana Kéita l’a condamné à un an de prison dont dix mois de sursis et 10 millions d’amande.
Yaya Doumbouya