Tidiane Conté à propos de la transition : « Nous sommes très déçus… la confiance est rompue »

1 week ago
LES CHIMPANZÉS DE BOSSOU -GUINEE

Ce sont des cadres du bureau exécutif national de parti Union des Forces Républicaines (UFR) visiblement excédés, qui ont exprimé leur ras-le-bol face à la gestion de la transition politique en Guinée, par le CNRD.

Tidiane Conté, le chargé des relations extérieures, qui est monté au créneau, a dénoncé l’irrespect des engagements pris par la junte, au lendemain de la prise de pouvoir.

« Nous sommes très déçus. On ne s’attendait pas à cela. Nous sommes arrivés à un moment où tout ce qui a été dit dans les paroles n’a pas été concrétisé par les actes. Ça veut dire que la confiance est rompue. Il sera difficile de la rétablir. Au lendemain du coup d’État, on a entendu que la justice sera la boussole. Chaque guinéen conscient, patriote, doit évaluer cette promesse qui a été tenue. Nous avons entendu qu’il n’y aura pas de guinéens injustement tués par rapport à ces opinions », a-t-il déclaré, tout en citant le musèlement de la presse.

La rupture du dialogue entre les autorités militaires et les forces vives de est également dénoncée par le responsable politique. Selon lui, certains points de la charte stipulaient l’ouverture d’un cadre de concertation pour la conduite de la transition.

« C’est ce que nous n’avons pas vu pendant toute cette période, malheureusement », a déploré Conté.

Le parti de Sidya Touré exige désormais le retour à l’ordre à l’ordre à travers l’organisation des élections libres et transparentes.

Pour ce cadre du bureau exécutif national, ce retour nécessite des préalables.

« Il faut un fichier électoral et toutes les démarches qui vont avec. Mais ce n’est pas ce que l’on voit. C’est triste et c’est dommage », fustige-t-il.

Contrairement à ce que les dignitaires du CNRD font croire, Tidiane Conté dit haut qu’une transition ne peut pas développer un pays, encore moins améliorer les conditions de vie de la population.

« Ce n’est pas possible. Avec ces trois années ont peut savoir si la vie des guinéens a changée (…). La population souffre. Nos femmes, nos mamans dans les marchés, peuvent témoigner. Les conditions de vie des guinéens sont devenues difficiles. Ailleurs, on parle d’hôpitaux, de routes. Ailleurs, on parle des écoles d’excellence », a-t-il conclu.

Alhassane Fofana

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