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Nommé le 25 septembre 2024 au poste de coordonnateur national du Programme Elargi de Vaccination (PEV), par un arrêté ministériel, Dr Daman Keïta a été installé dans ses nouvelles fonctions ce lundi, 30 septembre 2024, au siège de la coordination du PEV, à Landréah, dans la commune de Dixinn, sous la présidence de l’inspecteur général de la Santé. Il remplace à ce poste Dr Gassim Cissé, jusque là coordinateur national.
Idrissa Fofana, chef service des affaires financières, porte-parole du personnel a loué les actions phases entreprises par le coordonnateur sortant et apporte des précisions : « C’est grâce à son arrivée que le personnel a pu, à partir de 2022, obtenir des primes. En termes de personnel, nous avons 25 cadres, dont deux contractuels recrutés en tant que personnel d’appui, et deux titulaires. En termes de personnel de soutien, nous en avons 16. Concernant le personnel affecté au niveau déconcentré, c’est-à-dire au niveau des IRS et DPS, nous en avons 38. En termes de finances, il faut dire que le Programme élargi de vaccination a, à ce jour, ouvert trois comptes, un compte à la BCRG où l’UNICEF affecte des crédits pour le financement des activités de vaccination, un compte au trésor où l’OMS apporte son soutien, et un compte à Ecobank où l’UAGCP soutient également le programme », note ce responsable du PEV.
Obligé d’interrompre sa carrière à l’international dès sa nomination le coordonateur sortant, Dr Gassim Cissé, est revenu sur les moments les plus difficiles sous son leadership à la tête de PEV.
« Ma nomination à ce poste m’a amené à interrompre ma carrière internationale pour rejoindre mon pays à un des moments les plus difficiles de son histoire, marqué entre autres par une rupture généralisée des vaccins et du matériel de vaccination, avec parfois un parc automobile insuffisant et vétuste, des équipements de chambres froides inappropriés, des locaux de travail inadéquats, une insuffisance de ressources financières, et une faible couverture vaccinale, accompagnée de l’émergence d’épidémies récurrentes. Malgré ces défis, dans un contexte de pandémie de COVID-19, notre détermination était sans limite, sous le leadership des autorités du ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique, et en collaboration avec les partenaires techniques et financiers (PTF), pour opérer des réformes profondes, inspirées par l’esprit de refondation prônée par Son Excellence le Président de la République, le Général Mamadi Doumbouya… »
Dans la foulée de cette cérémonie le coordonateur sortant a rappelé que son successeur à ce poste est un ami de promotion et une connaissance qui date de 3 décennies. « Le coordinateur qui me remplace est un camarade de promotion et un ancien collègue que je connais depuis 35 ans. Quant au coordinateur national adjoint reconduit, notre relation remonte à notre nomination. À ces deux, je souhaite plein succès. Leur réussite est celle du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, et une opportunité pour la population guinéenne d’accéder à un meilleur état de santé à travers une couverture vaccinale accrue », a-t-il formulé.
Quant au coordonateur entrant, Dr Daman Keïta, il a profité de l’occasion pour exprimer toute sa satisfaction par rapport à la confiance que les autorités actuelles de la Guinée, à travers le ministère de la Santé l’ont témoignée en lui nommant à ce poste très stratégique au sein du département de la Santé.
« C’est un programme qui a des valeurs, mais aussi un certain nombre de défis. Je suis conscient des défis et des enjeux nombreux. Et mon équipe et moi, nous ferons en sorte de relever tous ces défis pour le bénéfice des populations guinéennes, et surtout pour mériter la confiance placée en nous. J’ai pris un certain nombre d’engagements. Le plus fort est de mettre en œuvre la politique et les engagements que le ministre de la Santé, en tant que premier responsable du département, a pris auprès de sa hiérarchie et du gouvernement. Nous veillerons à ce que la vaccination atteigne les points les plus éloignés, afin de vacciner les populations les plus reculées, qui ont le droit de recevoir cette protection contre les maladies évitables par la vaccination ».
Poursuivant, Dr Daman Keïta, est revenu sur quelques difficultés constatées sur le terrain avant de rassurer que les partenaires et la société civile seront des acteurs majeurs pour inverser cette situation.
« Les réticences relèvent souvent d’une question de perception. Les bénéficiaires perçoivent parfois un acte sanitaire comme nocif ou en connaissent pas les bienfaits. C’est pourquoi la société civile, notamment les ONG nationales et communautaires, sera un partenaire clé pour véhiculer de bons messages auprès de la population, en soulignant les bienfaits de la vaccination. Les femmes, les enfants et toute la population ont le droit d’être protégés contre certaines maladies grâce à la vaccination. Je vais donc me focaliser davantage sur ces acteurs pour relever ce défi… »
Mamadou Yaya Barry