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Les missionnaires du CNT (Conseil national de la transition), chargés de vulgariser l’avant-projet de la nouvelle constitution à Pita, se sont rendus vendredi 22 novembre dans la sous-préfecture de Timbi-Touni. Ils y ont rencontré, en plus des autorités sous-préfectorales, toutes les composantes de la société afin de leur présenter le contenu de l’avant-projet et recueillir leurs contributions.
Avant la grande rencontre qui s’est tenue à la maison des jeunes, les missionnaires ont d’abord échangé avec les sages de la localité.
En s’exprimant dans la langue locale, le Pular, ils ont transmis les salutations et le message du Président du CNT.
Selon l’honorable Bademba Baldé, la rencontre a été marquée par une forte mobilisation et un accueil favorable de la communauté.
« Ensuite, nous nous sommes dirigés vers la maison des jeunes, où le contenu de l’avant-projet de la nouvelle constitution a été présenté. Nous avons abordé les droits et devoirs des citoyens, ainsi que les relations entre les institutions. Un accent particulier a été mis sur les innovations apportées, ce qui a été très bien perçu par la communauté. Nous sommes très satisfaits de leur participation : plus de 500 personnes étaient présentes aujourd’hui. Cela suscite un véritable engouement au sein des différentes communautés, pas seulement à Timbi-Touni. Nous remercions les autorités guinéennes et celles de Timbi-Touni pour cette forte mobilisation et pour la qualité des participants qui étaient dans la salle. Mobiliser l’ensemble des districts mérite d’être salué », s’est-il réjoui. Des recommandations intéressantes ont été formulées, ce qui montre, selon l’honorable Massoud Barry, cheffe de mission, l’importance de vulgariser cet avant-projet dans les différentes langues nationales : « Bien sûr, la population a apprécié, car elle a posé de nombreuses questions pour mieux comprendre. Cela prouve que la population est engagée et adhère à cette nouvelle constitution. D’autant plus que de nombreuses recommandations faites lors de notre visite en 2022 ont été prises en compte, ce qui a facilité la compréhension et l’adhésion. Cette constitution, qui nous ressemble et nous rassemble, mobilise toute la population guinéenne. Chacun s’y reconnaît. Le CNT a eu raison de déployer ses membres dans toutes les préfectures et sous-préfectures pour dialoguer avec la population. Cette constitution, qui sera notre fondement, notre « Bible » et notre « Coran », est essentielle pour notre avenir », a-t-elle déclaré.
Visiblement satisfait du contenu de cet avant-projet, Elhadj Ibrahima Bah, ancien maire de Timbi-Touni, a salué la gouvernance du Général Mamadi Doumbouya : « À 75 ans, j’ai assisté aux règnes de tous nos leaders depuis l’indépendance. Mais je vous le dis, si dès le début on avait pris les choses en main comme aujourd’hui, nous serions très avancés. Je félicite les idées du Général Mamadi Doumbouya. C’est un jeune, et je suis convaincu que la jeunesse a les capacités pour conduire ce pays vers un avenir meilleur », a-t-il affirmé. Dans le même esprit, Mamadou Pellel Bah a approuvé cet avant-projet pour son contenu et, en particulier, ses innovations : « Cet avant-projet de nouvelle constitution est une bonne chose pour notre pays. Je l’approuve totalement, surtout pour ses innovations. Ce qui m’a le plus marqué, c’est la création du Sénat et la possibilité pour tous les Guinéens de faire des pétitions. Cela nous donne une chance de défendre nos droits, notamment concernant nos terres. Avant, des personnes influentes s’accaparaient nos champs, et nous n’avions aucun recours. Désormais, nous pouvons faire entendre notre voix et obtenir justice. La gouvernance de Mamadi Doumbouya est bénéfique pour moi, car elle vise à rassembler tous les Guinéens autour de la paix et de la cohésion sociale », a-t-il déclaré. Chose promise, chose due. Lors du symposium sur le constitutionnalisme, le 21 février 2023, le Général Mamadi Doumbouya avait appelé le CNT à rédiger une constitution reflétant les aspirations de l’ensemble de la population guinéenne. Aujourd’hui, grâce au déploiement des conseillers nationaux sur le terrain, le contenu de cet avant-projet semble faire l’unanimité non seulement auprès des autorités, mais également au sein de toutes les couches sociales du pays.
Maciré Camara