À l’orée des futures élections, l’Union des forces démocratiques de Guinée s’organise à la base. À N’Zérékoré, un congrès pour élire les membres du bureau fédéral a eu lieu, ce 26 novembre 2024. C’était en présence des congressistes des dix sous-préfectures et de la commune urbaine de N’Zérékoré, mais aussi des membres du bureau politique national, venus pour la circonstance.
À l’entame, le chef de mission est revenu sur l’objectif du séjour à N’Zérékoré. « Nous sommes là pour renouveler nos structures à la base. Vous conviendrez avec moi que depuis 2023, on devrait renouveler nos structures. Mais on ne l’avait pas fait parce que la direction n’avait pas pris de dispositions compte tenu de beaucoup de choses. Le congrès doit se tenir pour mettre en place un nouveau bureau fédéral. On a déjà installé pour les régions de la moyenne et haute Guinée », déclare Samuel Kourouma, membre du bureau exécutif et conseiller politique UFDG.
Parlant de la situation sociopolitique du pays marquée par des soutiens affichés des membres du gouvernement et des acteurs de la société civile à la candidature de Mamadi Doumbouya, en violation des dispositions de la charte de la transition, ce cadre de l’Union des forces démocratiques de Guinée dénonce et invite au respect de la parole donnée.
« Une charte a été conçue par les militaires eux-mêmes et à l’intérieur de cette charte, il a été clairement dit qu’on aura les élections avant le 31 décembre 2024. Aussi, dans la même charte, il est dit que ni le président Doumbouya ni tous ceux-là qui participent à la transition ne participeront aux prochaines échéances électorales. Aujourd’hui, qu’est-ce qu’on voit ? Ceux-là qui gèrent cette transition s’organisent pour dire non, ce n’est plus la transition, c’est la refondation ou la continuité. Où est l’honneur de la parole donnée ? » s’interroge-t-il.
C’est pourquoi, à l’UFDG, poursuit Samuel Kourouma, « la fin de la transition, c’est le 31 décembre 2024. Jusque là, on n’a pas de constitution et on nous parle de la candidature de Pierre ou de Paul », affirme-t-il.
Évoquant le sujet lié à l’avant-projet de la nouvelle constitution, Samuel Kourouma explique la réticence de l’UFDG vis-à-vis du document. « Dans l’avant-projet de la nouvelle constitution qu’ils parlent, il y a 276 articles dedans, mais on ne parle que de 26 articles. Qu’est-ce qui est caché dans les autres articles ? L’UFDG ne participe pas à cet avant-projet de la nouvelle constitution si on n’a pas l’intégralité du texte », conclut-il.
Réélu fédéral de l’UFDG à N’Zérékoré, Gondôh Rosan Kolié a demandé aux militants et sympathisants de resserrer les rangs pour conduire Cellou Dalein Diallo, au palais présidentiel, comme président de la République au lendemain des élections de 2025.
Ils sont 100 membres composés de sages, de jeunes et de femmes qui forment le bureau fédéral de l’UFDG de N’Zérékoré.
Niouma Lazare Kamano, depuis N’Zérékoré