L’annonce de la levée des barrages fait réagir aussi les syndicats des transporteurs et les chauffeurs. Ils se réjouissent de la décision, mais craignent que l’insécurité ne refasse surface. C’est pourquoi ils interpellent les autorités à renforcer la sécurité par endroits.
La décision est bien accueillie par ceux qui pratiquent les routes nationales. Les voyageurs se préoccupent seulement de l’insécurité galopante qui résulterait de cette annonce. Mamadou Kazaliou est chauffeur sur la ligne Conakry-Maci dans Pita. Il se montre heureux et interpelle. « Nous sommes très contents. En plus de lever les barrages, nous demandons aux autorités de nous aider par rapport à ces coupeurs de routes qui nous attaquent. Sur toute l’étendue du territoire il y a des agents. Donc les autorités peuvent envoyer certains là-bas qui ne sont pas des arnaqueurs » affirme-t-il.
Le secrétaire général de la section syndicale communale de transport de Ratoma, dénonce la mauvaise foi des agents au niveau des barrages. « Pendant qu’on est content du fait que y a eu suppression de barrages, nous avons des préoccupations dans la cadre de l’insécurité. Certains de ceux qui étaient aux barrages, ne faisaient pas la mission pour laquelle ils sont là-bas. Ils ont leur propre affaire. Un véhicule qui vient dont tu ne connais le contenu, s’il te donne de l’argent, tu le laisses passer c’est contre toi-même. A plus forte raison y a des attaques à main armée » nous a confié Elhadj Mamadou Yaya BALDE.
Mamadou Saliou DIALLO conducteur sur la ligne Conakry-Freetown, quant à lui invite les autorités à changer les agents au niveau des frontières. « L’Etat n’a qu’à changer ceux qui sont aux frontières. Ils exagèrent trop sur les passagers et nous les chauffeurs. Je vais dire au Gouvernement de sécuriser la frontière. Ceux qui sont là-bas ne font que récupérer de l’argent » lance ce conducteur.
La levée « avec effet immédiat » des barrages concerne tout le territoire national exceptés ceux des frontières. La junte militaire au pouvoir a fait savoir que les « dispositifs fixes sont remplacés par des dispositifs mobiles ».
La rédaction