Guinée: Mamady IB Kourouma, président du PJDG évoque l’actualité et affiche ses ambitions (Grande Interview)

5 days ago
LES CHIMPANZÉS DE BOSSOU -GUINEE

Dans une grande interview qu’il a accordée cette semaine à la rédaction de Mosaïqueguinee.com, le président du parti des jeunes pour le développement de la Guinée (PJDG) s’exprime sur les principaux sujets de l’heure en Guinée. Possible candidature du Général Mamadi Doumbouya, disparition de Fonike Menguè, chronogramme de la transition, avant-projet de nouvelle constitution, évaluation des partis politiques, levée de la suspension de la Guinée par l’OIF, Mamady IB Kourouma puisqu’il s’agit de lui ne laisse rien de côté. Le jeune leader politique évoque également dans cet entretien le travail de titan qu’abat sa formation politique pour se préparer pour les prochaines échéances électorales et ses ambitions pour la Guinée. Mamady IB Kourouma répond aux questions de Mohamed Bangoura.

Mosaiqueguinee: Bonjour Monsieur Mamady IB Kourouma, vous revenez en Guinée après un temps d’absence. Qu’est-ce qui motiverait votre retour au bercail ?

Mamady IB Kourouma (Président PJDG) : Merci à vous de nous avoir accordé cette interview. Dans un premier temps, nous sommes en Guinée, comme on l’a promis à nos militants et adhérents, pour redynamiser le parti. Parce qu’on ne peut pas être leader politique tout en restant à l’étranger. C’est vrai que par nos occupations professionnelles, nous avons quand même des obligations de rester un moment à l’étranger parce que pour le moment notre activité professionnelle est liée à l’étranger. Mais chaque fois que cela est possible, nous venons dans le pays pour essayer de faire une visite de terrain, s’imprégner de la réalité du pays, tâter le terrain. Et même si les équipes sur place font un boulot remarquable auxquelles je rends hommage avec tout ce qui a été fait depuis le lancement de cette formation politique qui date de mai 2024. Nous venons au pays aujourd’hui pour essayer d’apporter l’apaisement dans tout ce qui est surtout au niveau des activités politiques. Parce que les nerfs sont tendus. Donc il faut un peu essayer que chacun arrive à se tempérer, à baisser l’adrénaline qui est en l’air. Nous sommes une jeune formation politique, “Partie des Jeunes pour le Développement de la Guinée”. Donc nous voulons porter ce message.

Mosaiqueguinee : Ce retour coïncide avec une actualité phare qui reste bien entendu, la question portant sur une éventuelle candidature du président de la transition. C’est vrai que la charte de la transition le lui interdit. Mais l’avant-projet de constitution qui a été présenté par le CNT ne l’interdit pas. Quel est l’avis du président du parti PJDG sur la question ?

L’avis de notre parti sur la candidature du Général Mamadi Doumbouya ou non est clair : il faut dire qu’en Guinée, on a cette volonté de pouvoir lire dans les pensées des gens. Le général Doumbouya est tout à fait serein. Je pense que la candidature est personnelle. Donc il revient au général Doumbouya de se prononcer sur ce sujet. Nous avons entendu bien évidemment les différentes cellules de communications de part et d’autre. Mais il faut traiter ce sujet avec sérieux et amour de la patrie. Nous avons eu des cas récents que toute la Guinée sait. C’est une situation qu’il faut prendre au sérieux. Mais comme je vous l’ai dit, tout revient au général Doumbouya de peser le pour et le contre. Parce que c’est la seule personne qui est concernée. Pour ce qui concerne le parti, en tant que démocrate, si la constitution est présentée et passée au référendum, le peuple de Guinée rendra le verdict et le parti suivra ce qu’il y a dans la constitution.

Mosaiqueguinee : Cela voudrait-il dire que le PJDG ne s’y oppose pas, c’est ça ?

Le PJDG respectera ce qui est dans la constitution. Et le PJDG ne refusera pas d’aller aux élections parce que Paul ou Pierre est candidat. Nous faisons confiance au peuple de Guinée. Aujourd’hui, notre vocation, c’est de diriger ce pays, c’est de l’amener loin. Donc la première des choses que nous devons faire en tant que dirigeants, nous devons avoir confiance en ce peuple. Je veux diriger un pays, je ne peux pas dire que je ne crois pas au verdict que le peuple va rendre. S’il y a une constitution qui doit passer par voie de référendum, le peuple l’approuvera. Et une fois que le peuple approuve la constitution, qu’est-ce que représente le parti face à cela ? On s’en remettra à la décision du peuple de Guinée, on ira aux élections avec tous les candidats. Que ce soit tous ceux qui sont Guinéens qui viennent, nous irons aux élections et nous saurons défendre nos convictions devant le peuple de Guinée qui reste toujours le seul maître.

Mosaiqueguinee : Puisque vous évoquez la constitution pour l’instant, c’est une mouture qui a été présentée au peuple. Le CNT est en train de vulgariser l’avant-projet. L’avez-vous lu ? 

Je ne vais pas vous mentir, on n’a pas tout lu. Mais en ce qui concerne particulièrement les partis politiques et les éventuelles conditions d’éligibilité, nous les avons parcourus avec intérêt.

Mosaiqueguinee : Alors, quel est votre avis sur cet avant-projet de nouvelle constitution ? Est-ce que vous avez une contre-proposition à faire au CNT qui devrait l’intégrer très prochainement ?

Nous, ce qui nous concerne déjà, il faut dire que nous avons été surpris quand même que l’âge soit beaucoup trop avancé. Je crois que c’est jusqu’à 80 ans. Donc je pense qu’on pouvait réduire l’âge limite. Ne pas aller jusqu’à 80 ans. Deuxièmement, je pense qu’il y a une volonté d’un peu nationaliser les candidats. Pour moi, que ce soit des pays développés qui le pratiquent en France ou aux Etats-Unis je peux le comprendre. Mais en Guinée, nous sommes un pays sous-développé. On a besoin de l’expertise de nos compatriotes qui ont eu la chance d’évoluer à l’étranger d’avoir la nationalité. Donc il ne faut pas qu’on se prive de ces gens ou de ces futurs candidats qui pourraient venir. Et dire être candidat, renoncer à sa double nationalité, on est en train de se priver des ressources humaines même s’il y a plein de ressources humaines ici. Mais avoir une nationalité, rien ne remplace vos origines. Je pense que même si quelqu’un a une nationalité étrangère accouplée avec une nationalité d’origine guinéenne, cela ne devrait pas être un facteur bloquant. Après, les discussions sont en cours. Nous avons apporté des trucs. Voilà, pour nous, c’est des points qu’on peut encore revoir.

Mosaiqueguinee : Vous évoquiez tout à l’heure les partis politiques. En Guinée, il y a eu trois évaluations de partis politiques depuis l’arrivée du CNRD au pouvoir. À la dernière évaluation, ç’a suscité un tollé général. Est-ce que le PJDG a été évalué ?

Oui, on peut vous dire que le PJDG a été évalué. Nous sommes satisfaits. C’est-à-dire qu’il y avait des informations qui n’ont pas pu être recoupées à temps. Donc, après, on s’est représenté devant une commission. Ces informations ont pu être fournies, des éléments ont pu être apportés. Il y a eu une bonne compréhension de part et d’autre. Donc, déjà, il faut le dire, le système d’évaluation est salutaire. C’est une première en Guinée. En Guinée, on a toujours tendance à dire que tout va mal et qu’il n’y a rien qui est fait. Mais l’évaluation, c’est très bien. Parce qu’on avait des partis qu’on ne peut pas l’admettre ou des partis qui étaient dans les poches des uns ou des autres. Ce n’est pas possible. Donc, évaluer un parti politique, c’est tout à fait dans le processus démocratique. C’est ce que nous encourageons, tout en restant dans une transparence de communication. Pour le moment, je peux vous dire que la communication se passe bien avec le ministère.

Mosaiqueguinee : N’avez-vous pas peur que cette opération puisse amener le ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation à régler des comptes avec des adversaires politiques très sérieux ?

Je pense que la grille est très simple. Vous avez des conditions à remplir. Donc, si vous pouvez justifier des points que vous avez, que vous pouvez mettre sur la place publique, je ne pense pas que ce soit aussi simple d’éliminer. En plus, je pense qu’en Guinée, on a des services, on a des organes compétents où on peut porter des recours. Donc, si vous êtes éliminés, on doit déjà justifier votre élimination. Vous avez des services où vous pouvez aller porter des réclamations.

Mosaiqueguinee : votre retour en Guinée coïncide à la disparition de deux responsables de FNDC. Il s’agit de Foniké Manguè et de Billo Bah. Qu’est-ce qu’en dit le leader du PJDG ?

Bon, déjà, nous saluons ces deux personnes et nous prions pour qu’elles soient retrouvées au plus vite. Nous mesurons l’inquiétude de leurs familles, mais je pense que des plaintes ont été portées. Donc, il faut laisser les services de la justice faire le boulot. Vous savez, c’est des sujets sérieux qu’il faut éviter de débattre sur la place publique. Je ne rentre pas dans ce jeu. Je veux aujourd’hui diriger ce pays. Donc, je mesure l’ampleur de cette fonction. Je n’ai pas assez d’éléments, mais tout ce que je peux dire, c’est qu’il y a des services qui sont en train de faire leur boulot. Laissons les accomplir leurs missions. Et au moment venu, on verra le rapport qui sera présenté au peuple de Guinée et aux familles.

Mosaiqueguinee : Un autre militaire avait été enlevé. Le mercredi 25 septembre, c’est son corps qui a été présenté à sa femme. Je parle du colonel Célestin Bilivogui. Ne faut-il pas craindre la même situation pour les deux activistes ?

Déjà, le Colonel Bilivogui, nous prions pour de son âme. C’est vrai, Mais dans un premier temps, je pense que les enquêteurs vont reprendre la main. Et on verra ce qui sortira du rapport. On est quand même dans un pays où ce n’est pas la première fois qu’on parle d’insécurité. Les disparitions, il y en a eu. Ça, il faut l’admettre. Moi, j’ai connu l’époque de Matthias Leno et autres. J’étais très jeune, mais je crois qu’il faut laisser les services de sécurité et le parquet faire le travail.

Mosaiqueguinee : L’OIF a levé la suspension de la Guinée le mardi 24 septembre 2024. L’organisation demande des efforts à la Guinée, notamment en matière de droits de l’homme. Quelle est la réaction du PJDG ?

Le PJDG est toujours opposé aux sanctions. Parce que quand vous sanctionnez la Guinée, c’est toute la Guinée qui paye les frais. Donc, moi, je veux diriger ce pays. Je pense que le retour de la Guinée dans le concert des nations est une bonne chose. Il faut que les guinéens commencent à prendre l’espoir. Il faut que les guinéens puissent circuler. Il faut qu’on bénéficie effectivement de tout ce que la Francophonie ou d’autres organismes internationaux apportent aux pays. La solution aux problèmes guinéens ne viendra pas d’ailleurs. Il faut toujours qu’on arrive à communiquer entre frères, à trouver la solution à nos problèmes même si on a besoin d’aide extérieure

Mosaiqueguinee : Bien avant la Francophonie, il y a eu la CEDEAO qui a aussi décidé de lever les restrictions imposées aux dirigeants guinéens. Il y a eu une mission en ce moment qui séjourne à Conakry. Mais cette organisation avait convenu un délai de chronogramme d’une durée de deux ans en principe qui devrait finir en décembre 2024. Est-ce possible ?

Je pense qu’on a déjà donné plusieurs déclarations sur ce sujet. Le PJDG a été l’un des premiers partis depuis le mois de mai dernier à dire, bien avant les sorties du gouvernement, que ce délai n’est pas tenable. Sur le chronogramme qui nous a été présenté, il y avait dix points au mois de mai. Je pense que même deux points n’avaient pas été réalisés. Il faut être sérieux. Nous parlons de la nation. La Guinée, nous commençons à être dans un éternel recommencement de transition. Il faut que nous prions pour que cette transition soit une réussite afin que ce soit la dernière. Comme d’autres pays ont connu, il faut que tous les guinéens se donnent les mains pour que cette transition soit la dernière en Guinée. Cela prendra du temps. Pour le moment, le délai de décembre 2024 pour des élections sérieuses, transparentes et inclusives, n’est pas tenable. Nous n’allons pas nous engager dans ça. Nous voulons quelque chose de solide. Mais qu’est-ce qu’on peut faire ? Il faut aller vers un gouvernement d’union nationale à partir de janvier 2025. On l’a déjà fait en Guinée. Cela a été une réussite avec Jean-Marie Doré, et d’autres acteurs qui se sont retrouvés pour mettre en place un gouvernement. Mais ce gouvernement aura juste pour mission d’organiser les élections. Bien évidemment que tout membre de ce gouvernement ne doit pas être candidat ou soutenir une formation politique. On a des solutions, on a fait ça et ç’a marché. Donc pourquoi se tirer dessus et crier à l’éclatement ? C’est-à-dire qu’actuellement les positions sont figées de part et d’autre. Il faut que ceux qui nous dirigent puissent être souples dans leurs décisions. Il faut que l’opposition aussi puisse être compréhensive. Donc nous, le PJDG, nous proposons une force qui essaie d’apaiser les deux au milieu. Telle est notre vision. Avoir en Guinée un climat apaisé. Parce que vous savez, que ce soit les investisseurs, tout le monde a peur de la tension. Et nous voulons tous le bien de ce pays. Donc apaisons le climat. Asseyons-nous autour de la table pour aller vers un gouvernement d’union nationale, à partir de janvier 2025 qui aura pour seule mission l’organisation des élections pour la fin de 2025.

Mosaiqueguinee : Devant l’OIF, le ministre des Affaires étrangères, Morissanda avait annonce que toutes les élections en Guinée seraient organisées en 2025. Vous croyez que cette date est tenable ?

Que le gouvernement annonce devant ses partenaires, il a tout à fait le droit. Mais il faut qu’il y ait les acteurs politiques, la société civile de Guinée, les syndicats, il faut que toutes les couches de la nation se réunissent pour parler. On peut en discuter. Moi, j’ai toujours fait appel à cela. Il faut que la solution vienne de la Guinée. Donc le gouvernement amène ses représentants, les partis, leurs représentants, la société civile. On s’assied, on essaie de voir et on essaie de bâtir une équipe, un gouvernement d’action qui aura pour seule mission l’organisation des élections. Là, c’est du sérieux. Nous parlons de la nation, il faut qu’il y ait du sérieux. Annoncer au sein d’un forum, c’est bien, mais après, venez vers vos frères, fils de la Guinée, pour qu’ensemble, on essaie de matérialiser tout cela.

Mosaiqueguinee : Alors, on va parler maintenant de l’actualité du PJDG. Aujourd’hui, vous êtes à quel niveau dans l’implantation du parti sur le territoire national ?

Le PJDG est un parti qui se porte très bien. Nous avons fait des progrès immenses depuis mai 2024 jusqu’à ce jour. Aujourd’hui , ce parti dispose d’un site internet. Donc, j’invite tout un chacun à aller visiter. C’est www.pjdg.org. Vous avez notre projet de société, bien sûr, qui est vraiment dynamique. Ensuite, pour ce qui est de l’implantation, aujourd’hui, nous avons une couverture à plus de 70 % sur le territoire national et à plus de 50 à 60 % au niveau de Conakry. Le siège du parti est au Km 36 pour être proche du bas peuple. On n’a pas voulu s’installer à Conakry, dans les quartiers huppés. Aujourd’hui, il y a un tournoi dédié à ce parti qui a débuté le 25 septembre et qui se clôture le 28 septembre. Nous faisons du travail sérieux. Le tournoi se tient à Souguéta, le quartier qui abrite le siège du parti. Donc, nous sommes en train de faire du travail sérieux. C’est vrai qu’on ne fait pas trop de bruit. Maintenant, nous avons une équipe soudée, nous avons un bureau exécutif national qui est en place avec des jeunes, avec une parité hommes-femmes. Nous appelons tout le monde qui veut du nouveau, qui ne se retrouve pas dans l’opposition classique, à rejoindre ce parti. Pour le moment, nous ne sommes dans aucune alliance. Nous sommes en train plutôt de fédérer. Aujourd’hui, le PJDG est constitué de deux à trois forces politiques du pays avec qui, nous sommes en train d’avancer.

Mosaiqueguinee : J’ai visité votre site internet. J’ai vu que vous vous êtes fixés comme ambition à court terme, une fois au pouvoir, la création de 10 000 emplois. Je me suis posé la question, comment il va les créer et avec quels moyens ?

C’est très simple. On va commencer par les moyens. La Guinée est un pays très riche. Le problème, la richesse est très mal repartie et la corruption est de mise partout. Donc uniquement avec une lutte efficace contre la corruption, les détournements, les bandits à cols blancs, je vous garantis, ça peut financer tous les projets que nous mettons en place.

Mosaiqueguinee : Vous avez une idée sur l’argent qui disparaît ?

C’est des milliards. Vous êtes bien renseigné que moi. Mais quand vous voyez tout ce qui se monte actuellement ou dans le passé, il y a de l’argent dans ce pays. Soyons sérieux, en plus, même en réduisant le compte de souveraineté du président de la République et du premier ministre, ce sont de l’argent qui va nous servir à mettre en place et financer une banque d’investissement de jeunes. C’est cette banque qui va recevoir les jeunes diplômés ou nô qui ont des projets qui veulent créer leur propre société. Vous venez au niveau de cette banque, vous faites votre soutenance, on vous soutient, on vous finance. Et jusqu’au bout de trois ans, vous êtes accompagné chaque semaine, vous passez pour une soutenance, voir comment votre projet se porte et après, à la troisième année, vous commencez à faire les remboursements. Mais ne vous inquiétez pas, on trouvera les moyens qu’il faut faire, il y a suffisamment d’argent dans ce pays. Et là, tout ça, je vous dis, sans parler du code minier, ça c’est du sérieux, on prendra le temps pour étudier les contrats. Moi, je suis spécialiste des contrats, je suis directeur d’achat et logistique d’une entreprise en Europe. Donc, par mes fonctions, je sais comment gérer un contrat.

Mosaiqueguinee : Comment lutter efficacement contre la corruption, une fois au pouvoir ?

Une fois au pouvoir, c’est de commencer déjà à donner l’exemple. Il faut que la corruption soit traitée comme un crime de sang sans règlements de comptes. Il y a deux choses à faire, soit on essaie de faire une amnistie générale à partir du moment qu’on vient au pouvoir, parce qu’il y a tellement de bazar, si on veut trier tout, je pense que tout le monde sera toucher de part et d’autre. Une fois que le PJDG est au pouvoir on met les bases. Tous ceux qui vont détourner les biens de l’État, vont répondre devant la loi.

Mosaiqueguinee : vous êtes le parti des jeunes pour le développement de la Guinée. La Guinée, c’est plus de 60% de jeunes. Comment convaincre les jeunes à adhérer au PJDG ?

Si je me suis engagé dans cette lutte, c’est que je n’ai pas trouvé au niveau de la classe politique, quelqu’un qui reprendra le message de la jeunesse. Elle a toujours été utilisée, mais il n’y a jamais eu une formation qui a porté cette jeunesse au cœur. Nous, c’est ce que nous voulons Et les jeunes, vous vous retrouvez. Déjà, je pense qu’on doit avoir les mêmes objectifs pour ce pays. Donc, vous nous rejoignez, on vous tiendra un discours clair. Moi, je n’ai pas servi dans ce pays, donc déjà, ce que je fais. Moi, je veux aujourd’hui que le guinéen quand il se lève le matin, qu’il puisse regarder droit dans son miroir, qu’il puisse aller au travail et vivre de son travail. J’aimerais aujourd’hui que chaque famille guinéenne puisse manger au moins un repas par jour. J’aimerais aujourd’hui que chaque enfant de la Guinée puisse aller à l’école. J’aimerais aujourd’hui apporter une solution à tous les jeunes qui sont sans travail, que ce soit la formation, que ce soit l’emploi, que ce soit l’entrepreneuriat, parce que l’État ne pourra pas tout faire. Donc, moi, c’est ce que je veux pour ce pays. Et moi, en tant que président de la République, je viendrai chaque fois m’expliquer. Je viendrai m’expliquer devant le peuple pour que le peuple se rende compte où nous l’avons pris et jusqu’où nous comptons l’amener. Nous voulons une Guinée nouvelle, une Guinée apaisée. Donc, nous faisons appel à tous les jeunes de la Guinée. Ce que je dis aux jeunes aujourd’hui, c’est de regarder la patrie, penser à l’intérêt de la nation et à leur avenir. Nous, nous avons la solution et avec vous à nos côtés, personne ne pourra nous arrêter dans la non violence. Aujourd’hui, nous voulons sortir les jeunes de la rue. Nous voulons que chaque jeune ait une solution pour sortir de cette misère qui n’a que trop durée. Un pays riche, mais la population extrêmement pauvre. Nous sommes là accessibles. Quand vous voyez La composition du bureau exécutif national, il n’y a que des jeunes. Vous ne verrez pas d’anciens cadres, directeurs ou ministres. Donc c’est des choix que nous assumons parce que nous voulons apporter du sérieux.

Mamady IB Kourouma, Merci !

Entretien réalisé par Mohamed Bangoura

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