Festival de Théâtre de Dubréka (FESTARD) : femme, théâtre, industrie culturelle au cœur de la 7ème édition

1 week ago
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Le Festival de Théâtre de Dubréka (FESTARD) est un espace culturel ouvert non seulement à la Guinée, mais aussi au monde extérieur. Institué en 2018 à l’Institut Supérieur des Arts Mory Kanté de Dubréka, il offre l’occasion aux élèves, étudiants et professionnels des arts de stimuler des émulations artistiques et de réfléchir sur la problématique de la pratique artistique en République de Guinée. Il inclut également des ateliers de formation et des spectacles de théâtre scolaire. Cette année, l’accent sera mis sur la femme, le théâtre et le développement de l’industrie culturelle.

En prélude à cet événement, une conférence a été animée dans l’après-midi du vendredi 22 novembre 2024, à Kipé, aux Studios Keyra, dans la commune de Ratoma. L’objectif des organisateurs était d’échanger avec la presse locale sur les activités prévues, notamment celles à caractère traditionnel.

« Il y aura tout d’abord des spectacles, des ateliers de formation, des spectacles de théâtre scolaire, comme vous le savez avec nos interventions dans les écoles. Il y a aussi le cinéma scolaire, que nous avons commencé l’année dernière à partir des téléphones. Nous avons réussi à changer l’esprit des enfants sur l’utilisation des téléphones, en en faisant un outil didactique. Par ailleurs, nous avons l’entrepreneuriat culturel, ainsi que le théâtre de marionnettes. Les adultes de Dubréka feront leur première sortie lors de la clôture, samedi », a confié le Directeur Exécutif du FESTARD, Hassane Hilal Sylla.

Contrairement aux éditions précédentes, la 7ème édition mettra la femme au centre des préoccupations, à l’image de l’engagement du gouvernement depuis la célébration de la journée internationale de la femme.

« C’est ce qui a été fait le 2 octobre, une célébration où la femme a été mise à l’honneur. Nous nous sommes dit que nous pourrions, nous aussi, mettre en exergue les exploits des femmes dans le domaine culturel, et particulièrement dans celui du théâtre. De nombreuses femmes ont œuvré pour le théâtre, mais n’ont jamais été célébrées. Beaucoup d’entre elles ont formé de nombreux jeunes dans ce pays, mais n’ont jamais reçu de reconnaissance. À l’exception de Jeanne Macauley, qui a été distinguée, ces autres femmes, comme Taïbou Diallo, Oumou Telly, et bien d’autres, ne sont pas connues ni célébrées. En tant que jeunes, c’est notre manière de rendre hommage à toutes ces personnes qui se sont dévouées pour que la culture guinéenne puisse vivre et que le Guinéen puisse en vivre », a-t-il indiqué.

Venu de France, Mamadou Dian Barry, professionnel dans l’accompagnement des acteurs du secteur culturel depuis 3 ans, a confié à la presse ce qu’il compte apporter à cette édition du festival.

« Nous avons un projet sur la formation. Nous allons aborder les opportunités culturelles qu’il y a en Guinée et dresser un état des lieux de la situation. Je pense qu’on peut travailler dans le domaine de la culture en Guinée, en mettant en avant toutes les opportunités qui existent. Nous allons aussi expliquer en quoi la culture est une activité économique. Vous savez, dans un pays comme la France, la culture représente 57 milliards d’euros par an, soit plus de 3 % du PIB. En principe, la culture génère plus de revenus que l’industrie chimique et automobile. C’est pour cela que les gens vont en France pour le tourisme, pour visiter des musées et participer à des spectacles. Pourquoi ne le ferions-nous pas en Guinée ? Il est important que les gens prennent conscience que la culture est une activité économique à part entière. En Guinée, il existe suffisamment d’opportunités pour travailler dans ce domaine. Pour cela, il faut être professionnel, avoir des talents et des compétences, mais aussi adopter une posture professionnelle, c’est-à-dire posséder des savoir-être, travailler dans la culture afin d’être visible et rendre le pays visible à l’étranger », a-t-il précisé.

Cette année, la radio rurale de Dubréka a été associée à l’événement, pour conduire les activités sur 7 jours, à travers des journalistes qui se déploieront sur le terrain et dans les émissions.

Sâa Robert Koundouno

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