Enlèvement de Sadou Nimaga : « les investigations semblent piétiner », dénonce Me Traoré

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LES CHIMPANZÉS DE BOSSOU -GUINEE

Par LEDJELY.COMjeudi 31 octobre 2024 à 11:41jeudi 31 octobre 2024 à 11:42

Depuis le 17 octobre dernier, Sadou Nimaga, ancien conseiller juridique et secrétaire général du ministère des Mines et de la Géologie, a été kidnappé en pleine journée dans la cour d’un grand hôtel de Conakry en compagnie de son chauffeur dans un premier temps, ce dernier qui sera libéré par la suite. Depuis, sa famille et son avocat sont sans nouvelles de lui. C’est dans cette optique, son avocat Me Mohamed Traoré a tenu une conférence de presse mercredi à Conakry.

Il s’agit du 4e enlèvement en l’espace de moins d’une année. Sadou Nimaga reste introuvable depuis treize  jours, c’est-à-dire le 17 octobre. « Depuis ce jour, malheureusement, nous n’avons aucune nouvelle de lui, et sa famille reste sans nouvelles, treize jours après les faits », a déclaré Me Mohamed Traoré.

Pourtant, poursuit l’avocat, « dès le lendemain, soit le vendredi 18 octobre, la famille Nimaga a donné l’alerte, et une enquête a été ouverte le samedi par la direction centrale de la police judiciaire à la demande du procureur général. Dans la foulée, le chauffeur de M. Nimaga ainsi que son épouse ont été entendus. Mais depuis l’audition de ces deux personnes, les investigations semblent piétiner, l’enquête semble au point mort et à ce jour, les enquêteurs ne disposent apparemment d’aucun indice permettant de faire avancer cette affaire », a regretté Me Traoré.

Dans ce contexte, la famille de Sadou Nimaga vit dans l’angoisse et dans la crainte face aux injonctions de limiter les communications pour ne pas entraver l’enquête. Face à cette situation l’avocat exprime sa crainte. « Il y a un risque que l’affaire tombe dans l’oubli voire dans l’indifférence générale. Dans ce genre de situation, ce qu’il faut justement éviter, c’est voir l’affaire tomber dans l’oubli. C’est pourquoi nous avons décidé de briser le silence, dans l’espoir qu’en communiquant certaines personnes puissent transmettre des informations à la police pour l’aider dans son enquête », di-il.

Par ailleurs, Me Mohamed Traoré a souligné que le chauffer enlever en même temps que Nimaga avant d’être libéré ce dernier vit également dans la peur. « Même ceux qui m’accompagnent ici ont des raisons d’avoir peur, car la famille ne se sent plus en sécurité », soutient-il.  « Nous souhaitons aujourd’hui que cette affaire ne soit pas banalisée. Nous lançons un appel aux autorités de l’État. Comme on le sait, dans toute société organisée, l’une des fonctions régaliennes de l’État est d’assurer la sécurité des personnes et de leurs biens », lance-t-il.

Cette affaire vient s’ajouter à celle des activistes de la société civile Oumar Sylla (Foniké Menguè) et Mamadou Billo Bah tous deux membres du Front national pour la défense de la constitution, opposés à toute éventuelle candidature du président de la Transition Général Mamadi Doumbouya, qui restent introuvable depuis plus de 3 mois.

N’Famoussa Siby

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