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Dans l’objectif de réunir tous les ressortissants de Tolo et promouvoir son développement économique et social, l’Association pour le Développement de Tolo (ADT) a tenu une rencontre samedi 21 septembre dernier, à Kipé pour parler du forum.
Autour de ce premier forum qui se tiendra en deux jours, les fils et filles de Tolo comptent attirer l’attention du gouvernement, des potentiels partenaires techniques et financiers à s’impliquer pour le développement de cette sous préfecture de Mamou, située à plus de 260 km de Conakry.
« Tolo semble être un coin oublié de la République. Et pourtant, beaucoup de cadres guinéens qui ont séjourné à Tolo, qui sont passé à Tolo savent que la première école nationale était à Tolo. Beaucoup ont étudié là-bas et c’est à leur tour de rendre la monnaie à Tolo. C’est dans ce cadre-là qu’on a décidé de réunir les ressortissants de Tolo résidant partout dans le monde », a d’abord informé le vice président de l’ADT.
Et Oumar Diallo de poursuivre : « Ils se sont réunis, ils ont créé une association pour le développement de Tolo pour organiser ce forum-là (FODEST), pour attirer l’attention. Tolo a la chance d’avoir cinq districts qui sont vraiment en commun accord. C’est-à-dire cinq districts qui sont comme les cinq doigts de la main. C’est-à-dire les cinq doigts. Avec les cinq districts là, nous pouvons aller loin. C’est avec la même main que nous invitons les investisseurs. C’est la même main que nous tendons au gouvernement, à tous les investisseurs pour leur dire encore que Tolo doit être découvert et accompagné. C’est une terre de cohésion. Elhadj Djouldé, en moins d’un an, lui et son équipe ont réussi à organiser ce forum, à rassembler tous les fils et toutes les filles de Tolo. Après ce forum, nous attendons, nous cherchons des solutions et peut-être nous trouverons les solutions avec les investisseurs. Nous attendons des solutions, des gros investissements à Tolo, dans tous les domaines. Donc nous attendons un résultat positif ».
Quant aux projets en vue, le responsable de d’évoquer les projets de l’ADT de souligner: « Nous visons un impact du développement socio-économique de Tolo tout en réunissant l’État, les partenaires de développement, les entrepreneurs et autres partenaires techniques et financiers. Nous attendons, après avoir exposé tous les atouts d’investissement à Tolo, qu’ils viennent y investir, qu’ils accompagnent certains projets de développement initiés et mis en œuvre par des jeunes de la sous préfecture pour le bonheur de tous. Alors, il y a un certain nombre de projets urgents dans la localité de Tolo notamment la construction d’un certain nombre d’infrastructures de base, à travers la route qui mène directement vers le centre et qui s’étend sur 6 km. On a besoin aujourd’hui que cette route soit bitumée.
Et également, nous avons besoin que la structure soit accompagnée à travers l’acquisition d’un certain nombre d’équipements modernes dans le domaine de l’agriculture, par exemple. Aussi, nous avons besoin que l’association bénéficie des projets d’adduction en eau potable pour les différents districts mais également que tous les districts puissent avoir accès à l’électricité et le développement au niveau de ces localités », a souligné le responsable de la formation et des projets et du développement ADT, Alpha Oumar Diallo.
Pour y arriver, l’ADT compte sur l’adhésion de tous les diwés pour un intérêt collectif.
« Derrière l’invitation des autres sous-préfectures, des diwés, nous entendons à un moment donné fédérer tous les efforts au niveau régional d’abord et l’objectif est d’élargir cela à un niveau beaucoup plus national afin de bâtir ensemble le véritable jalon de développement pour les communautés », a ajouté le responsable de la formation et des projets de développement de l’association.
Le parrain de l’association Elhadj Ibrahima justifie l’accompagnement de l’association pour booster le secteur privé et le développement communautaire.
« Nous avons accompagné ce projet sachant que les opportunités qu’offre cette sous-préfecture sont énormes. Nos terres sont très fertiles pour le secteur agricole. L’École Nationale d’Agriculture qui produit des techniciens avec les qualifications qu’il faut, le secteur artisanal même si nous ne sommes pas la source ou le tremplin, du Puuto (bonnet culturel peulh), nous sommes le plus grand fabricant actuellement de ce bonnet aujourd’hui que nous sommes en train de voir dans quelle mesure on peut faire en sorte qu’il soit un patrimoine national pour que tous les Guinéens s’y reconnaissent et puissent le porter. Une fois de plus, c’est pour accompagner cette première édition afin de booster le secteur privé, le développement communautaire à la base », a-t-il expliqué avant de solliciter l’accompagnement du gouvernement : « nous sollicitons l’aide de l’État pour désenclaver cette sous préfecture. Si nous prenons les agriculteurs, ils ont du mal à faire acheminer leurs produits vers les villes à cause du manque d’infrastructures. Donc, nous comptons sur l’État pour faire la route Tolo-Porédaka, Bodié-Tougué. Ça, c’est notre première demande. Nous avons le fleuve Bafing qui est la source du fleuve Sénégal et qui est en train de disparaître par manque d’entretien et tant d’autres. Nous posons notre doléance pour ces mesures d’accompagnement possible [..] pour ces journées. Il y a des activités liées à la poésie, au théâtre, pour un peu faire rire le public et s’amuser un peu ».
Ce forum qui s’est tenu les 21 et 22 septembre 2024 à servir de cadre pour l’organisation d’un concours de Business plan où les 3 meilleurs projets à intérêt pour la sous préfecture de Tolo vont bénéficier chacun d’un accompagnement à hauteur de 15.000.000 Gnf.
Mayi Cissé