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Les avocats français de Oumar Sylla plus connu sous le nom de Foniké Menguè et de Mamadou Billo Bah ont exprimé leurs inquiétudes sur la situation de leurs clients.
William Bourson et Vincent Brengarth ont à travers une lettre adressée à la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) fustigé le silence de l’institution sous régionale dans la disparition des deux membres du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) dissous.
Dans la lettre, les deux avocats invitent la CEDEAO à s’impliquer dans le cas de leurs clients interpellés depuis plusieurs semaines.
« Si nous vous écrivons aujourd’hui, c’est pour vous faire part de notre sidération face à l’absence de réaction forte de la CEDEAO à la suite à la disparition de deux membres du FNDC, MessieursFoniké MENGUE et Billo BAH, le 9 juillet dernier. Nous ne comprenons pas ce silence. Il nous interpelle au plus haut point. Il est indispensable qu’une telle réaction ait lieu », mentionne la lettre des deux conseils.
Pour eux, le rôle de la CEDEAO « est central pour peser sur les autorités guinéennes afin de mettre un terme à cette situation bafouant les droits les plus élémentaires. Il en va également du crédit attaché à votre institution dont nous savons l’importance et de ce qu’elle représente pour les populations civiles. Nous le savons, cette influence a déjà été entachée par le récent départ du Niger, du Mali et du Burkina Faso. Cette affaire offre par conséquent l’occasion de démontrer la persistance des engagements de la CEDEAO dans l’accompagnement des populations des pays membres. Personne ne peut plus faire semblant de l’absence de réelle volonté des autorités guinéennes de mener des investigations sur la disparition des activistes, précisément en raison de tous les éléments qui les accablent lourdement. C’est de la responsabilité de la CEDEAO, qui occupe un rôle de médiation déterminant, d’agir auprès de la junte. Il est au surplus évident qu’aucune perspective crédible de transition démocratique ne peut exister au regard de la situation totalement dégradée en Guinée. La disparition des deux activistes est symptomatique des attaques à l’endroit de la partie civile pour intimider toute force d’opposition. Il est impossible de rester témoin de la stratégie consistant à faire se prolonger indéfiniment cette situation, dans l’espoir que les soutiens se démobilisent. C’est une stratégie connue. Elle est érodée. Votre responsabilité est aussi d’empêcher que la disparition des deux activistes tombe dans l’oubli, compte tenu des procédés mis en œuvre par les autorités pour ensevelir cette affaire ».
William Bourdon et Vincent Brengarth demandent l’implication de l’institution sous régionale pour la libération des deux activistes du FNDC et des sanctions contre les autorités de la transition.
« Nous demandons à ce que Messieurs Foniké MENGUE et Mamadou BILLO BAH, prisonniers Politiques, soient mis en liberté de toute urgence. Nous vous demandons solennellement d’œuvrer en ce sens. Nous vous demandons d’intervenir afin que des investigations interviennent mais également que des sanctions soient prises sans délai », souligne la lettre des avocats.
Mamadou Ba