Alpha Condé accusé de complot : le RPG arc-en-ciel refuse d’y croire et défend son leader

Le RPG arc-en-ciel rejette les accusations portées contre l’ancien président Alpha Condé. Il est reproché à l’ancien chef de l’État des manœuvres de déstabilisation du régime du CNRD dirigé par le général Mamadi Doumbouya, depuis le Liberia voisin, en complicité avec un certain Ibrahima Khalil Chérif qui serait déjà en détention à Monrovia.

Au RPG arc-en-ciel ce sont des accusations de nature à salir l’honneur de l’ancien président. « Quelqu’un qui a été président de la République, qui a empêché des confrontations ethniques à l’intérieur du pays, qui a tout accepté quand il était opposant, comment une telle personne, après avoir conquis la confiance, le respect de la communauté nationale et internationale, peut-il accepter de se salir pour organiser quelque chose contre son pays qu’il veut encore gouverner ? », s’interroge l’ancien député Mohamed Lamine Kamissoko qui préside l’assemblée du RPG arc-ciel depuis un certain temps.

Ce cadre de l’ancienne mouvance redoute des manœuvres tendant à détourner l’attention de la classe politique et les populations sur l’essentiel, c’est-à-dire le retour à l’ordre constitutionnel initialement prévu au 31 décembre 2024, mais qui risque de ne pas être effectif à cette date.

« Nous sommes à moins de 40 jours de 2024. Vous entendrez beaucoup de choses, y compris que le professeur Alpha Condé veut envahir la Guinée », alerte ce cadre du sous-marin jaune. « Soyez raisonnables, comprenez ce que ça veut dire. Donc, quand vous entendrez, ne vous étonnez pas, ce sont les mêmes stratégies que par le passé », ajoute-t-il.

L’ancien député fonde l’espoir sur le retour de l’ancien président au pays pour reconquérir ce qui lui a été « arraché » au matin du 5 septembre 2021.

Cette affaire aurait quelque peu refroidi les relations entre Conakry et Monrovia. En témoignent les informations relayées par https://frontpageafricaonline.com/ qui annonce qu’un commando dépeché par le pouvoir de Conakry est arrivé au Libéria dans la nuit du 3 novembre dans le seul but de « capturer Abraham Khalil Cherif, un ressortissant guinéen que le gouvernement de la junte Doumbouya soupçonne d’avoir pour mission de recruter d’anciens rebelles du Lurd», peut-on lire dans le média libérien.

N’Famoussa Siby