Aliou Bah, Foniké Menguè, candidature du Doum-bouillant : La sortie remarquée d’Ousmane Gawa Diallo

1 week ago
LES CHIMPANZÉS DE BOSSOU -GUINEE

Le 9 janvier, Ousmane, l’ex Gawa Diallo, de l’UFDG, était l’invité de nos con(.)frères de Rfi. Le porte-voix du goubernement a bavardé sur la mystérieuse disparition de Foniké Menguè et de Mamadou Billo Bah, la condamnation d’Aliou Bah, la candidature de Mamadi Doumbouya ou encore l’exil de la Petite Cellule Dalein Diallo et du Sid de l’Union des forces républicaines.

Six mois, jour pour jour, depuis qu’Oumar Sylla alias Foniké Menguè et Mamadou Billo Bah, respectivement coordinateur national et responsable des antennes et de la mobilisation du Front national pour la défense de la constitution, Fndc, ont disparu. Enlevés qu’ils sont, selon des témoins, par des éléments de la gendarmerie et des Forces spéciales. Depuis, plus aucune nouvelle les concernant. Les autorités de la transition jurent ne pas être derrière leurs ennuis. Sur Rfi ce jeudi 9 janvier, le porte-voix du goubernement, Ousmane Gaoual Diallo, réitère ses affirmations : « Ils n’ont pas fait l’objet d’enlèvement par les autorités, par les institutions, par les forces spéciales ou des agents de police judiciaire. » Depuis leur arrestation, les spéculations autour de leur situation montent crescendo. Il y en a même qui se demandent s’ils sont encore en vie. Ousmane l’ex Gawa de l’Union des forces démocratiques de Guinée pense que rien n’est arrivé aux activistes : « Je ne peux pas nourrir l’idée qu’ils soient morts. Je pense que c’est plus facile, peut-être, que les vivants restent sans donner de nouvelles, mais les morts, elles parlent tout de suite. Je crois qu’ils sont vivants, j’espère qu’ils sont vivants, et je pense que c’est l’attente de tout le monde, des autorités comme des citoyens de ce pays. »

Assiatou Bah dément Ousmane Gaoual

L’argument du goubernement selon lequel Foniké Menguè et Billo Bah auraient disparu volontairement ne tient pas, selon leurs proches. Assiatou Bah, épouse de Billo Bah, s’en prend au porte-voix du goubernement : « Il refuse d’admettre que nos maris sont dans les mains des autorités de la transition, de reconnaître leur responsabilité. Il y a des preuves qui montrent qu’ils sont derrière leur enlèvement. Il y a les caméras de surveillance, les témoins qui ont assisté à la scène, il n’y a aucun doute. Ils ont été arrêtés par des membres des Forces spéciales et de la gendarmerie. » Elle se dit convaincue que son mari et son compagnon d’infortune sont encore en vie : «J’ai l’espoir de le revoir. Je sais qu’ils sont en vie, mais nous n’avons aucune idée sur leur lieu de détention. Nous n’avons pas eu de nouvelles d’eux depuis leur arrestation.»

Aliou Bah, critiques exagérées ?

Le 7 janvier, Aliou Bah a été condamné par le tribunal de première instance de Kaloum à 2 ans d’emprisonnement. Le leader du MoDeL, virulent contre la gestion de la transition, est accusé de diffamation envers le chef de la junte. Sa condamnation a déclenché une avalanche d’indignations, tant sur la toile que dans les médias. Pour l’ex Gawa de l’UFDG, le politicard n’était plus dans la critique : « Il faut faire la distinction entre la critique et la diffamation. La diffamation est sanctionnée pénalement, alors que la critique, elle, est acceptée. Il ne faut pas considérer que ce soit une volonté des autorités de museler ou de pousser à l’exil. » Lui-même compte désormais sur la Cour d’appel de Conakry pour censurer la lourde peine collée à Aliou Bah : « J’ose espérer qu’ils seront cléments et que cela va amener aussi à développer des discours plus apaisants pour faire en sorte que le vivre ensemble dans notre pays soit mis en avant pour chaque acteur. »

« Nous souhaitons qu’il soit candidat »

Pendant que les Forces vives de la nation tentent d’exercer la pression sur le CRND afin qu’il lâche le pouvoir au profit d’un civil démocratiquement élu, le porte-voix du goubernement et ministre des Transports implore encore ardemment le prési de la transition à candidater à la prochaine présidentielle : « Il peut apporter plus de réponse aux attentes des populations en termes de développement, en termes d’unité du pays, en termes d’apaisement que n’importe quel autre leader. Maintenant, la décision lui revient. Mais, nous souhaitons qu’il soit candidat. L’immense majorité de nos concitoyens souhaiterait que le président soit candidat. » Ousmane Gaoual Diallo laisse penser que les échéances électorales pourraient débuter en mai prochain par le référendum. La présidentielle, elle, pourrait se tenir en octobre.

Parlant des prési de l’UFDG et de l’UFR, en exil, Ousmane l’ex Gawa de l’UFDG dit que « personne ne les a mis en exil. Sidya par exemple ne fait l’objet d’aucune poursuite, il n’est pas interdit de venir. »

Yacine Diallo

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