Par LEDJELY.COMmardi 7 janvier 2025 à 14:53mardi 7 janvier 2025 à 14:55
La condamnation d’Aliou Bah, président du Mouvement démocratique libéral (MoDeL), à deux ans de prison ferme continue de susciter des réactions sur la scène politique guinéenne. Ce mardi, Cellou Dalein Diallo, leader de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), a fermement condamné ce qu’il qualifie de « mascarade judiciaire » et d’attaque contre la démocratie.
Cette décision judiciaire est une tentative d’intimidation et une dérive autoritaire visant à museler l’opposition. « Je dénonce la farce judiciaire qui s’est jouée ce mardi 07 janvier 2025 au tribunal de première instance de Kaloum. Sur la base d’accusations aussi grotesques que inquiétantes, le président du MoDeL, Aliou Bah, a été condamné à deux ans de prison ferme pour offense au chef de l’État », dénonce-t-il.
Pour l’ancien Premier ministre, la condamnation d’Aliou Bah illustre la répression croissante exercée par le régime en place contre les libertés fondamentales. Il a rappelé que le droit d’exprimer une opinion critique constitue un fondement essentiel d’un État démocratique et que l’incarcération d’un opposant pour avoir dénoncé des dérives autoritaires est une atteinte grave aux droits humains. « Son ‘délit’ ? Exercer ce qui reste d’un droit fondamental dans un pays où les libertés se meurent à petit feu : dénoncer les dérives autoritaires et les atteintes systématiques aux droits humains perpétrées par une junte ivre de pouvoir », a-t-il martelé.
Cellou Dalein Diallo n’a pas mâché ses mots, qualifiant cette décision de « déclaration de guerre ouverte contre la liberté d’expression ». Il estime que ce verdict constitue une tentative d’intimidation pour réduire au silence les voix discordantes et museler l’opposition politique.
Face à ce qu’il considère comme un recul démocratique, Cellou Dalein Diallo appelle à une mobilisation nationale pour exiger la libération immédiate et inconditionnelle d’Aliou Bah. Il enjoint également la communauté nationale et internationale à dénoncer cette dérive. « Je condamne avec la plus grande fermeté cette mascarade judiciaire et exige la libération immédiate et inconditionnelle du Président du MoDeL », indique-t-il. « Le peuple guinéen ne se laissera pas réduire au silence par la terreur judiciaire d’une junte aux abois », a-t-il conclu.
À signaler que la défense d’Aliou Bah a déjà annoncé son intention de faire appel, espérant obtenir la relaxe du leader politique.
Thierno Amadou Diallo