INTERVIEW : La part de vérité de Mme Aminata Diallo, Fondatrice de KPAAF et Présidente du nouveau comité d’organisation de Miss Guinée (COOMISGUI)
Ces dernières semaines l’organisation de cet événement ‘’Miss Guinée’’, suscite beaucoup de bruits dans la cité et fait débat. De conférences de presse en conférences de presse, beaucoup de choses se disent. Pour le moment, les nouvelles autorités en charge de la Culture ont décidé de mettre à l’arrêt toute activité liée à l’événement pour y voir plus clair. Les acteurs du secteur postulant à l’organisation de cet événement rivalisent d’arguments pour justifier et légitimer leur choix. Mais le « permis » qui donne le droit d’organiser cet événement a déjà été donné à une des structures postulantes. La structure dénommée KPAAF de madame DIALLO Aminata.
GUINEETIMES.COM a rencontré Madame Diallo Aminata, qui face aux contestations et aux mesures qui ont suivies, donne sa part de vérité. Aussi avons réalisé un macadam pour recueillir les avis des uns et des autres sur le sujet. Mais avant nous vous proposons l’interview de madame DIALLO Aminata
GUINEETIMES.COM : Bonjour Madame. Merci de nous recevoir et de bien vouloir nous accorder cette interview. Voulez-vous vous présenter à nos nombreux internautes svp ?
Madame Diallo Aminata : Bonjour monsieur. Je voudrais commencer par vous dire merci de me tendre votre micro pour m’exprimer et m’expliquer sur un sujet qui fait débat aujourd’hui chez nous. Je suis madame DIALLO Aminata. Guinéenne de père et de mère. Je suis fondatrice de la structure KPAAF. Je suis dans l’événementiel, dans l’assistance sociale, dans la mode… Je suis une femme qui s’intéresse et qui est au parfum de tout ce qui a trait à la sphère féminine. L’événement « Miss Guinée » est un excellent moyen de valoriser le charme et l’élégance de la femme guinéenne dans authenticité. Car la femme guinéenne possède certainement l’une des beautés de la sous-région. Je suis aussi la fondatrice de l’ONG MIMA FOUNDATION GUINEA créée aux États-Unis en 2002 qui s’est fixé pour mission de promouvoir tout programme de lutte contre les mutilations génitales féminines dans les foyers guinéens aux États-Unis. Je suis également cofondatrice de GUINEAN FASHION FEST (La fête de la mode guinéenne) avec pour objectif la validation des stylistes guinéens non seulement au pays mais à l’international.
GUINÉE TIMES.COM : Vous vous intéressez à tout ce qui a trait à la sphère féminine. Vous êtes détentrice de l’agrément permettant d’organiser le Concours National de Beauté MISS GUINÉE. Voulez-vous clarifier à nos lecteurs la démarche qui a permis l’obtention de votre agrément ?
Madame Diallo Aminata : Je voudrais d’abord souligner qu’à l'instar de tous ceux qui entreprennent quelque chose, j’ai aussi une conviction et des principes qui reposent sur l’éthique, l’humilité, l’honnêteté et le respect dont le dénominateur commun est le travail dans la transparence. Pour répondre à votre question, c’est suite à un appel d’offre lancé par l’ancien département de la Culture et des sports du gouvernement Kassory, sur l’organisation et la gestion du Concours National de Beauté Miss Guinée pour une période de 2 ans. Et PKAAF pouvant satisfaire les termes de référence à l’organisation de ce concours, nous avons donc postulé en fournissant toute la documentation s’y référant. Après consultation des dossiers, huit candidatures dont la mienne, ont été retenues pour être départagés. De huit nous nous sommes retrouvées à quatre. Et au final PKAAF ma structure a été retenue et mandatée par le département de la culture et des sports d’organiser le concours national de beauté Miss Guinée. Une convention est signée entre le département de la culture et PKAAF qui a pris effet à partir du 1ee février 2021.
GUINÉETIMES.COM : Et à partir de cette date qu’avez-vous fait ou entrepris ?
Madame Diallo Aminata : Un programme en court moyen et long terme a été élaboré. Mais très malheureusement au moment de lancer les bases de ce vaste programme, l’humanité entière a été confrontée à la pandémie de covid 19 paralysant l’économie mondiale. Mettant un arrêt à toute activité dans le monde. Et jusqu’à maintenant le monde se relève progressivement de cette pandémie qui n’a pas encore totalement disparue. Elle a laissé un impact doulereux sur nos vies sur nos actions. Ce que j’ai pu faire c’est de réunir des ressources et mettre en place une équipe en la préparant aux différents plans d’actions stratégiques contenus dans le programme élaboré auparavant.
GUINÉETIMES.COM : Avez-vous réactualisé avec l’arrivée d’un nouveau gouvernement ? Avez-vous rencontré le nouveau ministre en charge de la Culture ?
Madame Diallo Aminata : Évidemment ! Depuis les évènements du 5 septembre nous étions dans l’attente de la nomination d’un nouveau ministre de la Culture. Avec mon équipe, j’ai rencontré Monsieur Alpha Soumah (Bill de Sam) le 17 novembre dernier. Il était avec son conseiller et s’est réjoui de mon mandat. Monsieur le ministre m’a affirmé que je pouvais démarrer les activités. Nous avons alors programmé pour le 22 novembre une conférence de presse à laquelle était convié une cinquantaine de journalistes des différents médias de la place. Et contre toute attente un communiqué du ministère de la Culture nous parvient mettant un arrêt à toute activité liée au Concours Miss Guinée jusqu’à nouvel ordre. C’est avec peine et douleur que nous avons reporté la conférence de presse.
GUINÉETIMES.COM : Quel est l’objectif fondamental pour vous en organisant cet évènement ?
Madame Diallo Aminata : L’objectif que nous voulons atteindre c’est promouvoir et valoriser la beauté de la femme guinéenne dans tous ses aspects aussi bien ici qu’à l’international. Je vous rappelle que la Guinée a une candidate à l’élection Miss Monde. C’est pour vous dire que nous ne manquerons aucun effort dans la recherche des voies et moyens pour valoriser davantage la femme guinéenne tel que indiqué par les conditions et modalités mentionnés dans le cahier des charges.
GUINÉETIMES.COM : Avez-vous un mot pour Johanna Barry qui jusque là a organiser ce concours pendant une dizaine d’années ?
Madame Diallo Aminata : Johanna est une sœur. Je n’ai rien contre elle. Elle fut avant tout une artiste guinéenne avant de devenir une promotrice culturelle qui a participé au rayonnement de la musique guinéenne, mais également de la beauté de la femme guinéenne ici et à l’international pendant plus de 10 ans. La question que je me suis posé la concernant est pourquoi elle n’a pas postulé à cet appel d’offre ?
GUINÉETIMES.COM : Votre dernier mot madame
Madame Diallo Aminata : Je voudrais dire à tous les guinéens que l’objectif principal que se fixe le COOMISGUI c’est le respect de l’éthique et de valoriser le charme et la beauté de la femme guinéenne tant physique, intellectuelle et morale. A travers un événement de qualité, nous devons pouvoir élire chaque année une beauté qui représentera notre pays aux concours sous régional et à l’international. Notre COOMISGUI se veut être une vitrine de la beauté incontournable de la femme guinéenne. C’est dans cette optique que le COOMISGUI sollicite le soutien de tous, pour qu’ensemble nous portions haut les couleurs de notre pays, lorsqu’il s’agira de concours de beauté.
GUINÉETIMES.COM : Nous vous remercions Madame.
Madame Diallo Aminata : C’est plutôt moi qui vous remercie.
Suite à la mise à l’arrêt par le département de la Culture de toute activité liée au concours Miss Guinée, L’équipe de GuinéeTimes après la rencontre avec Mme Aminata Diallo, a tendu son micro à quelques citoyens qui ont bien voulu donner leurs avis.
Guinée Times.com : Bonjour Monsieur, votre nom et quel est votre avis sur le communiqué du ministère de la Culture sur l’arrêt de toute activité liée au concours Miss Guinée ?
Ousmane Camara, Journaliste : Effectivement j’ai pris connaissance de ce communiqué… C’est évident que cela amène des complications dans la mesure où je crois, mandat a déjà été donné lorsque Bantama était ministre de la Culture. Je crois aussi que l’État c’est la continuité sur certaines aspects… Je crois également que celle qui a déjà été choisi pourrait être remise dans ses droits parce que le communiqué n’interdit pas l’événement. C’est certainement une question de temps.
Mariam Yansane, Modéliste : Je pense que nous sommes en train de perdre du temps… Imaginez qu’aucune activité culturelle n’a pu se tenir depuis février dernier. C’est maintenant que ça reprend. Je pense que nous devons être sereins et réaliste. Dame Aminata Diallo a bien été mandatée par le département de la Culture au temps d’Alpha Condé. Si ce n’était pas la pandémie elle aurait peut-être déjà organisé l’événement. Maintenant que le pays a de nouveaux dirigeants, eux aussi ont leur méthode de travail. Ils ont demandé d’arrêter tout d’abord… Certainement ils verront comment faire repartir la chose, car la Guinée ne peut pas s’abstenir d’organiser le concours de Miss. Je crois que dame Diallo ne devrait pas désespérer.
Oumou Bah, Etudiante : Moi je pense que ce concours doit être repensé pour donner quelque chose de nouveau comme au Sénégal ou en Côte d’Ivoire et un peu partout en Afrique. Je pense que sur l’organisation du concours Miss Guinée il y a beaucoup de guerre d’intérêt.. Ce qui fait que l’on entend beaucoup de choses différentes sur tel ou sur tel. L’État doit prendre ses responsabilités et faciliter le travail car il y a vraiment la beauté en Guinée. Ma grande sœur a été candidate à l’élection Miss Guinée 2016. Il y a quand même quelques problèmes. Tout n’est pas encore parfait. Avec la reprise des activités culturelles, je crois qu’ils trouveront un terrain d’entente car il y a vraiment la beauté en Guinée. Vous voyez que cette année nous avons une guinéenne (Saran BAH) candidate à Miss Monde. Plusieurs guinéens apportent leur soutien à la représentante des tri-couleurs. Je préconise le consensus, l’entente pour que l’événement Miss Guinée se passe dans les conditions meilleures.
L’équipe GuinéeTimes – 25 novembre 2021