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L’Aéroport International Ahmed Sékou Touré de Conakry (AIAST-C) a été doté vendredi, 22 novembre de nouveaux équipements de pointe pour la surveillance, dénommée PISCES X.
Ces équipements de contrôle aéroportuaire de dernière génération à l’aéroport international AST permettront d’améliorer le contrôle et le traitement des demandes d’immigration en Guinée.
Au cours des 3 dernières années, ces équipements installés au Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile et à l’aéroport International AST représentent plus d’un million de dollars américains.
Selon les donateurs, cette version de PISCES 10, dont l’inauguration et la remise officielle ont été effectuées ce vendredi 22 novembre par Donovan Astwood, responsable du bureau régional de la sécurité en présence de certains responsables de l’Ambassade des États Unis en Guinée représente une avancée considérable qui intègre des technologies de pointe pour assurer une surveillance en temps réel, identifier les menaces potentielles, et synchroniser les données avec des systèmes internationaux tels que MIDAS de l’OIM et Interpol et le système de ciblage automatisé de l’agence américaine des douanes et de la protection des frontières.
Dans son discours de circonstance, Donovan Astwood, responsable du bureau régional de la sécurité, a précisé que parmi les 22 pays où ces types d’équipements sont déployés, la Guinée a été le premier pays à bénéficier de ce nouveau système. «Nous sommes ici aujourd’hui pour marquer la fin de l’installation du nouveau système PISCES X. Le programme PISCES est actuellement actif dans 22 pays à travers le monde et a été installé pour la première fois en Guinée en 2016. Sur les 22 pays où le programme PISCES est actif, la Guinée est le premier pays au monde à recevoir les nouveaux équipements et logiciels PISCES X (10). Grâce à l’équipe PISCES ici présente aujourd’hui, plus d’un million de dollars de nouveaux équipements ont été installés au Ministère de la Sécurité et à l’aéroport international de Conakry au cours des trois dernières semaines. 130 officiers de police et d’immigration ont été formés à leur utilisation », a-t-il précisé.
À en croire ce responsable américain, «la sécurisation et la gestion de nos frontières est une priorité absolue pour les États-Unis et la République de Guinée. Le Programme d’Interdiction du Terrorisme (TIP) du Département d’Etat américain est un outil essentiel que le gouvernement américain utilise pour limiter les déplacements des terroristes et mieux sécuriser les frontières à travers le monde. Dans le cadre du programme TIP, l’ambassade des États-Unis s’associe à la Guinée pour renforcer ses capacités en matière de sécurité frontalière en lui fournissant un système informatisé de pointe pour le contrôle des frontières et la surveillance des voyageurs, connu sous le nom de PISCES».
Au-delà des spécificités citées ci-dessus le programme PISCES X «offre des capacités de suivi en temps réel des terroristes et des criminels. (…) Le Département d’Etat a récemment développé et approuvé la nouvelle génération de logiciels et d’équipements qui s’appelle PISCES X (10) qui est un système basé sur le cloud avec des performances plus rapides et une large gamme de nouveaux logiciels qui améliorent le contrôle des passagers et fournissent de meilleures analyses de données »
Selon Donovan Astwood, l’engagement de l’ambassade des États-Unis à aider la Guinée à mieux sécuriser ses frontières ne s’arrête pas là. «L’ambassade des États-Unis a récemment approuvé un montant de 1,8 million de dollars pour financer un projet de l’OIM visant à installer des terminaux de contrôle MIDAS à six frontières en Guinée – Kouremalé, Pamelap, Boundou Fourdou, Sambailo, Kolenda, et Kamsar. L’OIM a lancé ce projet en septembre de cette année, et l’Ambassade des Etats-Unis reste en étroite coordination avec l’OIM sur sa mise en œuvre. Une fois opérationnels, ces six sites MIDAS vont synchroniser et partager des données avec le système PISCES, élargissant ainsi le contrôle et la visibilité du gouvernement guinéen sur ses frontières internationales»
Poursuivant le directeur central de la police des frontières, Mohamed Layeba Diarré, a laissé entendre que ces équipements vont améliorer considérablement la qualité de leur service.
«L’installation du système PISCES X a grandement contribué à l’amélioration et au renforcement de la gestion de nos frontières, en luttant efficacement contre les fraudes documentaires, la lutte contre la drogue assortie des saisies quantitatives au niveau des points d’entrée de nos frontières et d’autres infractions transfrontalières…», a martelé le commissaire divisionnaire.
Pour finir, le directeur général de la police nationale, Djenaba Sory Camara, contrôleur général de la police, a déclaré que la gestion des migrations est un défi complexe qui exige une réponse coordonnée, intelligente et respectueuse des droits humains et ces équipements incarnent cette approche équilibrée.
«Il ne s’agit pas seulement d’un outil technologique, mais d’un véritable atout stratégique pour notre pays. Ce projet ambitieux est le fruit d’une coopération exemplaire entre la Direction Générale de la Police Nationale, nos partenaires internationaux, et les différents acteurs impliqués dans la sécurisation des frontières. Je tiens à remercier le Département d’État des États-Unis pour son appui technique et financier, ainsi que tous les experts et agents ayant participé à sa mise en œuvre », dit-il.
Plus loin, Djenaba Sory Camara d’insister sur l’éthique et la bonne gestion de ces équipements. «Ce système innovant n’aura de valeur que si nous l’utilisons avec professionnalisme et éthique. Il est de notre responsabilité, en tant que membres de la Police nationale, de maîtriser cet outil, de l’exploiter pleinement et de le faire rayonner au service de notre mission. Grâce à son module de ciblage automatisé, nous pouvons espérer une gestion plus efficace et sécurisée des flux migratoires, une contribution significative à la sécurité et au développement de notre pays».
Par ailleurs, le directeur général de la police nationale lance une invite à tous les travailleurs en ces termes : Aujourd’hui, nous ne lançons pas seulement un système, nous ouvrons une nouvelle page dans l’histoire de notre gestion des frontières. Cette avancée témoigne de notre détermination à faire face aux défis contemporains avec des solutions modernes et adaptées. Au nom de Monsieur le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, je vous invite toutes et tous à travailler ensemble pour garantir le succès de cette initiative et renforcer la confiance de nos concitoyens envers nos institutions »
Mamadou Yaya Barry